Toulouse : les assistantes maternelles dans la rue contre la réforme de l'assurance chômage
Une quinzaine d'assistantes maternelles ont enfilé un gilet rose samedi 2 février pour dénoncer la réforme de l'assurance chômage. Elles craignent de perdre une partie de leurs indemnités journalières.
Baby-blues pour les nounous, elles étaient une quinzaine à avoir enfilés un gilet rose samedi après-midi dans les rues de Toulouse pour protester contre la réforme de l'assurance chômage. Elles ont peur de voir leurs indemnités journalières diminuer lorsqu'elles ne s'occupent plus d'un enfant.
"Il faut savoir que lorsqu'on perd un contrat, soit parce que l'enfant va à l'école, soit parce que les parents déménagent, ou qu'il va en crèche, on ne met pas un jour ou une semaine pour en retrouver une autre, explique Nathalie une assistante maternelle qui travaille à Colomiers en Haute-Garonne. On avait jusqu'à présent des indemnités journalières qui valaient jusqu'à 70 % de l'ancien contrat."
"On est payé aux alentours de 3€ de l'heure"
Pour l'instant, les discussions se poursuivent sur cette réforme. Rien est acté. "Mais on sait très bien que ça ne va être positif", déplore Nathalie.
Ce rassemblement était aussi l'occasion d'alerter sur la précarité du métier."On est payé aux alentours de 3€ de l'heure ! Vous accepteriez de travailler pour 3€ de l'heure ?" déplore Danielle qui travaille dans le Tarn.

Pour la plupart le salaire n'est pas la question centrale. Toutes expliquent faire ce métier d'abord par passion. Mais elles aimeraient plus de reconnaissance. "On met notre maison à disposition, le lendemain on peut ne pas avoir d'enfant, on ne peut pas faire de crédit, moi il m'arrive de commencer à 6h30/7h et parfois terminer à 19h30/20h" raconte Alice qui est assistante maternelle depuis plus de 35 ans et qui descend pour la première fois dans la rue.
Les assistantes maternelles menacent de faire grève
"La profession est déjà précaire et j'ai peur qu'au fur et à mesure cette profession disparaisse", alerte Nathalie qui constate qu'il y a de moins en moins de jeunes qui se lancent dans ce métier. Il est donc inconcevable pour elle que cette réforme de l'assurance chômage précarise encore plus la profession.
Et elle met en garde."Si les nounous se mettent en grève, ça veut dire que les parents vont être dans la galère. Ils vont devoir prendre une journée pour garder leurs enfants. Ça aura un impact pour eux et surtout pour leur entreprise." Elle sait que le mouvement peu avoir de l'ampleur. Aujourd'hui plus d'un million de personnes ont recours aux services d'une assistante maternelle ou ont une garde d'enfants à domicile.