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Toulouse : plusieurs plaintes déposées pour des cas de violences policières présumées lors des actes des gilets jaunes
Alors que les manifestations des gilets jaunes se poursuivent, au moins 220 enquêtes ont été confiées à l'IGPN pour des cas de violences policières présumées en France. Il y en aurait au moins une dizaine à Toulouse, même si ce chiffre pourrait être bien plus élevé.

Depuis le début du mouvement des gilets jaunes, 220 enquêtes ont été confiée à l'IGPN, la police des polices, pour des cas de violences policières présumées partout en France. C'est le chiffre qu'a avancé vendredi matin le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner.
À Toulouse, il est difficile d'avoir un chiffre précis. Le procureur de la République confirme qu'il dirige plusieurs enquêtes confiées à l'IGPN sans donner le nombre. Selon nos informations, elles seraient au moins une dizaine même si ce chiffre pourrait être beaucoup plus élevé.
"La violence est exercée légitimement dans le cadre des grandes violences auxquelles les forces de l'ordre sont confrontées" - Didier Martinez, secrétaire régional d'unité SGP police
Du côté des syndicats de police, malgré ces procédures en cours, "les forces de l'ordre sont très sereines, explique Didier Martinez, secrétaire régional d'unité SGP police. Elles savent très bien que la violence est exercée légitimement dans le cadre des grandes violences auxquelles elles ont été confrontées. Et il était opportun et nécessaire de réagir"
Un dispositif de maintien de l'ordre "disproportionné" selon la Ligue des droits de l'Homme
Mais tout le monde n'est pas de cet avis, Pascal Gassiot est membre de la Ligue des droits de l'Homme et de l'Observatoire des pratiques policières. Il est présent sur chaque manifestation avec les autres membres de l'observatoire. Et pour lui les cas de manquements des forces de l'ordre sont nombreux. "J'ai par exemple une photographie où on voit un policier qui tire avec son lancer de grenade lacrymogène à tir tendu. L'arme n'est pas à 45° comme elle doit l'être ce qui permet de lancer en cloche."
La semaine dernière, la Ligue des droits de l'Homme a publié un rapport de 137 pages sur la politique du maintien de l'ordre à Toulouse. Elle dénonce un dispositif disproportionné et l'intervention d'unités de police, tel que la BAC, non-formées à ce type d'événement.
"Les policiers se sont sentis couverts"
"Il y a dans la police, des hommes qui se sentent assiégés. À partir de là, ils ont une attitude par rapport aux manifestants où ils disent : "Vous êtes menaçant pour moi, donc pas de quartier." Et ils se lâchent, d'autant plus qu'ils ne sont pas poursuivis. Et quand vous voyez que pendant des semaines au plus haut de l'Etat, ils disaient qu'il n'y avait aucun problème, qu'il n'y avait pas de violences policières, ils se sont sentis couverts", rappelle Pascal Gassiot.
Et preuve de ces violences selon lui, la ligue dénombre au moins 20 blessés graves lors des manifestations des gilets jaunes à Toulouse.
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