Trois semaines de grève en vue pour les éboueurs, des amas de poubelles jonchent les rues de Castres
Une cinquantaine d'éboueurs de l'agglomération de Castres-Mazamet sont en grève, alors évidemment les poubelles débordent dans les deux villes. Les agents demandent une revalorisation d'au moins 30 euros par mois. La grève a été prolongée jusqu'au 9 mai.
Des amas de poubelles dans les rues de Castres. Et c'est parti pour durer. Les éboueurs de la sous-préfecture tarnaise sont en grève depuis le 19 avril. Et faute de négociations, ils ont décidé de poursuivre le mouvement de grève au moins jusqu'au 9 mai.
30 euros par mois
Alors les tas de poubelles vont encore grossir. Les 50 éboueurs qui travaillent pour l'agglomération de Castres demandent une augmentation de 30 euros par mois. Ils demandent aussi l'embauche de CDD qui travaillent avec eux depuis plus de six ou sept ans. Pour le moment, les rippers estiment qu'il n'y a eu aucune négociation. Ils expliquent que le président de l'agglomération Pascal Bugis a seulement fait une proposition par écrit de 16 euros par mois.
Pascal Garric est éboueur depuis 17 ans et il est représentant syndical force ouvrière. Et il dit que la hiérarchie méprise le service depuis plus de 10 ans.
"Les gars sont motivés comme au premier jour de grève" Pascal Garric FO.
Peur de voir surgir des rats
Dans la ville, des bennes ont été installées, mais dans certains quartiers ça déborde et les Castrais sont très partagés sur le mouvement. Beaucoup nuance le travail difficile des éboueurs. " Ils ne courent plus derrière les camions. Ils ont des machines très perfectionnées maintenant" disent certains sur le marché. "Ce sont des gens sous payés " répondent d'autres. " C'est la galère. On ne sait plus où poser les poubelles. À chaque fois, j'ai peur de voir surgir un rat. Mais je comprends. Il faut qu'ils continuent. Tant pis." conclue une quinquagénaire
L'agglomération commence à parler de la mise en place d'un service minimum alors que les négociations sont totalement au point mort. Les rippers promettent eux de tenir bon "Tant qu'on ne sera pas vraiment écoutés on fera grève. Trois semaines sans salaire, c'est difficile. Mais on est extrêmement motivés" disent-ils.
Reportage à Castres après deux semaines de grève des éboueurs.