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Turbulences à la résidence pour personnes âgées de La Brède, un dossier de reprise déposé

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"La Rose de Mons", une résidence pour personnes âgées autonomes à La Brède, est en redressement judiciaire depuis fin septembre. Ce mardi, un dossier de reprise a été déposé. De quoi restaurer la confiance des résidents et de leurs familles, qui étaient invités à chercher un autre établissement.

La résidence "La Rose de Mons", à La Brède, peut accueillir 80 personnes âgées autonomes dans des petits appartements La résidence "La Rose de Mons", à La Brède, peut accueillir 80 personnes âgées autonomes dans des petits appartements
La résidence "La Rose de Mons", à La Brède, peut accueillir 80 personnes âgées autonomes dans des petits appartements © Radio France - Thomas Vichard

Un dossier de reprise a été déposé ce mardi 26 octobre pour la gestion de la résidence pour personnes âgées autonomes, "La Rose de Mons", située à La Brède (Gironde). Il n'y a plus assez de résidents dans l'établissement, qui n'est plus rentable. Face aux pertes accumulées, Charles Laurent, le directeur a dû déposer le bilan, fin septembre. En janvier dernier, l'autre structure qu'il gérait, "La Rose Palmer" à Cenon, a connu le même sort.

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Une lettre d'information a alors été envoyée aux résidents. Ils apprenaient à la fois que le lieu où ils logeaient allait mettre la clé sous la porte, mais qu'ils devaient trouver, au choix, un autre établissement ou alors rester à La Brède mais sans bénéficier des services de la résidence (ménage, cuisine, sécurité). "Ça nous a mis quand même mis un petit peu KO", avoue Alain, 76 ans et locataire d'un studio à La Rose de Mons depuis juillet 2019. Comme l'ancien militaire, les résidents et leurs familles se sont vivement inquiétés. Le tribunal de commerce de Bordeaux a alors été saisi et un administrateur judiciaire nommé le 13 octobre dernier pour remettre de l'ordre et de la confiance dans l'établissement. 

Une quinzaine de locataires déjà partis

Finalement, rétropédalage, les personnes âgées vont pouvoir rester dans les appartement et bénéficier des prestations (facturées au minimum près de 1.200 euros) jusqu'à nouvel ordre. "S'il n'y a pas de repreneur, on n'arrêtera pas du jour au lendemain l'activité, alors qu'on s'occupe de personnes vulnérables. En aucun cas, on ne va les laisser du jour au lendemain sans personne, la journée et la nuit", affirme Corinne Lagareste, la responsable du personnel. Elle même et les 15 autres salariés sont également menacés par le redressement judiciaire. "Ce n'est pas facile de rassurer nos résidents alors que nous mêmes on s'inquiète pour notre avenir", précise-t-elle.

L'enjeu principal du candidat repreneur, c'est de faire remonter le taux d'occupation - Maître Aurélien Morel, administrateur judiciaire 

Malgré ce revirement de situation, une quinzaine de locataires sont déjà partis, avant même la date limite de dépôt des dossiers de reprise. Pas de quoi rendre la structure plus attractive pour un éventuel repreneur. Mais un candidat s'est tout de même déclaré. "Une entreprise sérieuse et qui travaille dans le même secteur d'activité", confie l'administrateur judiciaire, maître Aurélien Morel. "L'enjeu principal du candidat repreneur, c'est de faire remonter le taux d'occupation et de revenir à un taux plus stable de 75 pour enfin parvenir à la rentabilité", continue-t-il. 

Tout n'est pas encore réglé

"Il faut que le public retrouve la confiance et le personnel aussi. Il faut que le public sache qu'il y a là un établissement de qualité qui est susceptible de recevoir et de prester des services aux seniors du secteur dans les meilleures conditions de sécurité possibles à tous égards. C'est important parce qu'il y avait une contre publicité qui a été faite par l'établissement lui même au moment du dépôt de bilan", lance de son côté le maire de La Brède, Michel Dufranc, satisfait de voir arriver cette proposition de reprise sur la table.

Mais tout n'est pas encore réglé. Le repreneur potentiel et les co-propriétaires des lieux doivent encore négocier et devront chacun faire des concessions. La décision du tribunal de commerce de Bordeaux est attendue au début du mois de décembre

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