- Accueil
- Bretagne
- Ille-et-Vilaine
- Infos
- Société
- À Lieuron, le souvenir de la rave-party du Nouvel an toujours présent un an après
À Lieuron, le souvenir de la rave-party du Nouvel an toujours présent un an après
A l'approche du 1er janvier 2022, retour à Lieuron (Ille-et-Vilaine). Un an auparavant, une rave-party avec 2.500 fêtards venus de toute la France avait eu lieu, attirant l'attention des médias du monde entier.

Un an plus tard, il reste encore quelques traces de l'événement, si on fait bien attention. Un grillage abimé et quelques tags au niveau de l'entreprise de Christophe Lelièvre, la Ferme du Luguen. Le site de production de ce producteur de foie gras est voisin des hangars où s'est tenu, le 1er janvier 2021, une rave-party réunissant 2.500 personnes, venus de toute la France voir même d'Europe.
Durant trois jours, les fêtards ont attiré l'attention des médias nationaux et internationaux, alors que la tendance était au respect des gestes barrière. "On est devenu la capitale des raves-party, en un jour Lieuron était connu partout", s'amuse aujourd'hui Christophe Lelièvre.
"Ils ont squatté mon parking et tagués les bâtiments"
"Ils ont squatté mon parking, fait du feu, tagués nos bâtiments et laissé pas mal de déchets", se souvient le chef d'entreprise. "Ca nous a fait du boulot le lendemain et le surlendemain." Le fait "de quelques énergumènes" selon lui. Christophe Lelièvre ne nourrit pas d'amertume par rapport à ces événements. Il craignait surtout qu'ils accèdent à son bâtiment où son activité alimentaire aurait pu être mise à mal.
"Ce qui est dommage c'est que ce sont nos assurances qui ont dû prendre les dégâts en charge, on se retrouve avec une franchise, de l'ordre de 1.000 ou 1.500€, alors qu'on n'a rien demandé", regrette quand même le patron. Aujourd'hui il ne croit pas à leur retour à Lieuron, même pour le symbole. Notamment parce que le bâtiment a été réaffecté. Une entreprise a réinvesti les lieux qui ont servi à la fête.
Sur toutes les télévisions, jusqu'au Brésil
Pierre a sa maison à quelques mètres seulement de ces hangars. Installé ici depuis 1993, il ne croit pas non plus à un retour des fêtards. "Apparemment, ils ne reviennent jamais au même endroit, donc on est tranquilles pour quelques années, je pense." Le soir du 31 janvier, Pierre est aux premières loges pour l'arrivée de ces centaines de voitures et caravanes. Une scène impressionnante, "je suis sorti et les yeux me piquaient à cause des gaz lacrymogènes". L'installation s'est faite dans la violence, un véhicule de gendarmerie a notamment été incendié.
Passé ce moment, Pierre garde surtout un bon souvenir de ces milliers de teufeurs. "Certains sont même venus me voir pour me conseiller de fermer mon portail, pour éviter les intrusions. Ils ont été très gentils, ça a fait de l'animation dans le quartier, c'était drôle." Une animation en boucle sur les écrans des chaînes d'information en continue, et pas qu'en France. "La sœur de ma femme est au Brésil, et elle a vu Lieuron à la télévision là-bas." Pierre en a même profité pour faire un tour sur place avec un ami, par curiosité.
"Un super souvenir"
Philippe Martin, le patron du bar Les Années Folles, a lui aussi fait un tour sur la rave-party, "pour pas mourir idiot." Son établissement est juste en face des hangars envahis. Il se souvient du parking de son établissement rempli de voitures et de camping-cars. Une free-party dont il garde "un super souvenir". Il est content d'avoir vu ces centaines de personnes pouvoir s'amuser et ne se voit pas leur faire la morale, surtout "quand on voit nos politiciens qui se permettent de faire des grands repas entre eux sans se soucier du masque", estime le gérant.
D'autant que les teufeurs auxquels il a eu affaire ont été exemplaires explique-t-il. "Quand ils sont repartis, c'était propre. Il n'y a pas une capsule sur mon parking." L'occasion de sympathiser, même, "je leur ai donné à manger, des boîtes de cassoulet, de choucroute ... Ca aurait été mes enfants ça aurait été pareil." Philippe Martin ne croit pas non plus à leur retour pour le 31 décembre, "impossible" selon lui.
Ma France : Mieux vivre
Après vous avoir interrogés sur les "économies d'énergie", nous avons choisi de nous intéresser à vous, via cette nouvelle consultation citoyenne, lancée avec Make.org . Que faites-vous ou que voudriez-vous faire pour améliorer la qualité de votre quotidien, de votre vie même ? Bien-être, activités physiques, alimentation, activités créatives, voyages, réorientation professionnelle, changement de vie, valeurs familiales, etc. : partagez avec les autres vos bonnes idées, actions et réflexions.