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Un atelier de tricot numérique pour sensibiliser à la surconsommation dans la mode
Tricoter grâce à un ordinateur. C'est ce que propose l’association "Les portes logiques" à la Maison Pour Tous de Penhars du lundi 20 au mercredi 22 décembre. Un moyen d'initier des jeunes - de 14 à 25 ans - à la création d'accessoires personnalisés. Un moment ludique et pédagogique.

Dans la salle, pas un bruit mais quand la machine à tricoter est enclenchée, difficile de s'entendre. Relié à un ordinateur, cet appareil des années 70-80, permet de créer des motifs directement sur la laine. Les participants doivent d'abord choisir l'accessoire qu'ils souhaitent créer - mitaines, bonnets ou guêtres - puis leurs motifs. Tout ça sur des ordinateurs reconditionnés.
Lily dessine en attendant son tour. Elle est impatiente et a déjà choisi son design : "Pour les guêtres, je vais mettre des emojis, pour les mitaines je ne sais pas encore et pour le bonnet, des images jeux vidéo pour mon frère."
Sensibiliser à la surconsommation dans la mode
La machine est capricieuse. Il faut parfois s'y reprendre à deux fois et être patient. Laure Bouscasse, de l'association Les portes logiques, veut faire comprendre aux participants que fabriquer des vêtements ça prend du temps : "Qu'est-ce que ça veut dire d'avoir des vêtements qu'on jette aussi vite ? Aujourd'hui ça coûte plus cher de fabriquer soi-même que de le faire fabriquer en Chine." Avec cet atelier, l'association essaye également de les mener vers une conscience écologique et les pousser au "Do It Yourself", le fait maison.
Nous avons besoin de cette nouvelle génération pour penser la mode autrement - Rozen Bony
Le stage est aussi encadré par Rozen Bony, modéliste. Elle est là pour les accompagner sur la partie créative. Elle aide à choisir les motifs, les placer correctement etc. Elle aimerait également leur transmettre sa passion pour la mode : "Quand on parle du milieu du textile, on pense tout de suite aux stylistes mais il y a plein d'autres métiers qu'on oublie et qu'on ne valorise pas. Cela fait partie des savoirs faires qui peuvent les propulser vers des métiers auxquels ils n'auraient pas pensé. Nous avons besoin de cette nouvelle génération pour penser la mode autrement."
Un deuxième stage est organisé au début de l'année pour promouvoir les créations grâce à un shooting photo et sa diffusion sur les réseaux sociaux.