VIDÉO - Un an de coronavirus en Bretagne : la deuxième vague est beaucoup plus meurtrière
Les premiers cas officiels de coronavirus ont été recensés à la fin du mois de février en Bretagne. Cela fait donc un an que le virus circule dans la région. Que faut-il retenir de cette année si particulière ? Découvrez notre résumé en chiffes.
Il y a un an, les premiers cas de Covid commençaient à éclore en Bretagne. Le premier cas reconnu par les autorités a été détecté à Brest le 27 février et deux jours plus tard un pompier de Rennes et son épouse étaient également déclarés positifs au coronavirus. Le virus a tué plus de 1.400 personnes dans les hôpitaux et les Ehpad de la région.
Plus de morts lors de la deuxième vague
Entre la mi-mars et le 1er juillet, le moment où les contaminations se sont stabilisées en Bretagne, 252 malades du Covid sont morts dans les hôpitaux de la région. La deuxième vague a démarré à la mi-septembre et trois mois et demi plus tard, l'Agence régionale de santé (ARS) comptabilisait déjà 450 morts, soit quasiment deux fois plus. La deuxième vague est loin de toucher à sa fin. Depuis le 15 septembre, 849 malades sont décédés dans les établissements hospitaliers soit les deux tiers des patients victimes du Covid depuis un an. Les soignants expliquent pourtant qu'ils soignent mieux la maladie qu'il y a un an, c'est ce qui explique d'ailleurs que moins de patients se retrouvent en réanimation.
La pression hospitalière est encore forte
La pression dans les services de réanimation est d'ailleurs moins importante lors de cette seconde vague. Le pic a été atteint mi-novembre avec plus de 120 malades dans ces services et un taux d'occupation des lits de 70% dans la région, mais jamais le triste record de la première vague n'a été dépassé. Le 6 avril, 140 patients étaient hospitalisés en réanimation et pendant cinq jours, le taux d'occupation des lits a dépassé 80%. Quelques jours plus tôt, la Bretagne accueillait 36 malades du coronavirus venus de région parisienne. Malgré tout, jamais les hôpitaux bretons n'ont autant soigné de malades du Covid en même temps que pendant cette deuxième vague. En moyenne, 200 de plus par jour. Un pic a été atteint début février avec plus de 760 malades hospitalisés au même moment.
Les moins de 50 ans, plus touchés par l'épidémie
Au début de l'épidémie, le virus a surtout contaminé les plus âgés, plus fragiles mais la situation a évolué au fil des mois. Selon l'Institut Pasteur, les Bretons de moins 50 ans ont été plus touchés par le Covid-19. Pas moins de 9% des 30-39 ans ont été infectés, puis viennent les 20-29 ans (8%) et ceux de 40 à 49 ans (7%). Les plus de 50 ans ont été moins de 5% à être infectés et seulement 3% des plus de 70 ans. Une tendance qui se confirme actuellement puisque le taux d'incidence chez les 20 à 29 ans atteint 178 cas pour 100.000 habitants, bien au-dessus de la moyenne régionale de 109 cas pour 100.000 habitants.
Le Bretagne, région la plus épargnée
Depuis le début de l'épidémie, malgré l'afflux de touristes au cours de l'été et l'organisation d'une rave-party à Lieuron qui avait fait craindre le pire aux autorités, la Bretagne est restée la région la plus épargnée par le coronavirus. Les chiffres de l'institut Pasteur en attestent. Moins de 6% des Bretons ont été touchés par le Covid-19 depuis un an, alors que la moyenne nationale est de 17%. Les spécialistes ont tenté d'avancer plusieurs facteurs pour expliquer cette situation : le climat océanique , la nature péninsulaire de la région ou encore le civisme plus développé des Bretons.
5% des Bretons sont vaccinés
Et maintenant ? Le virus continue de circuler dans la région, comme ailleurs en France, mais les autorités veulent croire que le vaccin contre le Covid-19 va permettre de mettre fin à l'épidémie. En Bretagne, après un démarrage poussif, la vaccination semble avoir trouvé son rythme de croisière. Vendredi 26 février, 5% des Bretons avaient reçu leur première injection, soit près de 167.000 personnes. La Bretagne est ainsi la quatrième région de France où la part de la population vaccinée est la plus haute. Près de 80.000 Bretons ont reçu leur deuxième injection.