Un an de "gilets jaunes" : à Tours, un acte III particulièrement violent avec des scènes de guérilla urbaine
Le 1er décembre 2018, pour l'acte III du mouvement, les "gilets jaunes" avaient fait de Tours l'un des épicentre de la contestation. Cette journée a été marquée par des affrontements sans précédent, une trentaine de blessés et des scènes de guérilla urbaine. Retour en images sur ce samedi noir.
Tours, France
Un an après le début du mouvement des "gilets jaunes", France Bleu Touraine revient sur cette journée du 1er décembre 2018 qui a marqué la mobilisation en Indre-et-Loire. Ce jour-là, Tours avait été choisie comme l'un des épicentres de la contestation pour l'acte III. Le rassemblement a vite tourné à l'affrontement entre policiers et manifestants. Du jamais vu en Touraine, un niveau de violence jamais atteint, expliquait à l'époque, la Direction départementale de la sécurité publique. A Paris comme à Tours, cet acte III a tourné à la guérilla urbaine. Dans la capitale, on se souvient aussi des scènes de chaos et de la prise de l'Arc de Triomphe.
35 blessés dont un grave, un manifestant a la main arrachée
Une centaine de casseurs au milieu d'un millier de "gilets jaunes" et voilà comment la situation a vite dégénéré ce samedi 1er décembre. Pour ce 3e samedi de mobilisation, ils se retrouvent dans le centre-ville de Tours, place Jean Jaurès où les forces de l'ordre vont lancer leurs premières lacrymogènes. Tout dérape quand les manifestants veulent entrer rue Nationale. Et la violence va aller crescendo.
Des grenades GLI-F4 tirées pour la première fois en Touraine
Des grenades GLI-F4 sont tirées, une première en Indre-et-Loire. Les blessés sont de chaque côté, 35 en tout, dont une quinzaine de policiers. "Certains ont été arrosés à l'acide, ce qui est du jamais vu en Touraine", s'insurge la directrice de cabinet de la préfecture en fin d'après-midi. La blessure la plus grave se compte chez les manifestants, un homme a eu une main arrachée en tentant de renvoyer une grenade assourdissante lancée par les policiers.
Les affrontements entre forces de l'ordre et manifestants infiltrés par des casseurs va durer cinq heures. La préfecture annonçait au soir de cet acte III que l'usage des moyens de dispersion avait été fait dans les règles. Pour ce qui est du bilan matériel de ce 1er décembre : des panneaux urbains arrachés, plusieurs vitrines brisées, des feux sur les rails du tramway et la terrasse d'un restaurant.