Un millier de familles fête Noël grâce au Secours Populaire à Brest
Elles sont passées récupérer les jouets et la bûche de Noël ces derniers jours au local du Secours Populaire : environ un millier de familles en situation de précarité vont pouvoir fêter Noël grâce à ces colis spéciaux.

Verre de jus d'orange à la main, Nazio, neuf ans, garde un œil sur son sac de victuailles. "Il y a _des clémentines, du poulet, des bûches au chocolat ou à la fraise_", énumère le petit garçon. Avec Laetitia, sa maman, ils sont venus s'approvisionner chez le Secours Populaire comme un millier d'autres familles brestoises pour fêter Noël. "S'ils n'étaient pas là, on n'aurait rien. Enfin des steaks hachés", lance-t-elle.
Des cadeaux au pied du sapin
Au-delà du repas, les familles ont aussi pu récupérer des jouets ces derniers jours. De quoi permettre à Nazio d'ouvrir un paquet cadeau ce mardi soir : "son cadeau, c'est via le Secours Populaire, explique sa mère. _On n'a pas pu lui en acheter cette année, c'est un peu dur_". La famille doit se débrouiller seulement avec son allocation handicapée depuis que son mari a perdu son emploi.
Heureusement qu'ils sont là, sinon on n'aurait pas de Noël.
Abdou est aussi passé prendre de quoi gâter un peu ses quatre enfants. "La semaine dernière, on a pris des livres et une grosse peluche pour la petite qui a deux ans et demi". Rien pour les adultes en revanche : "on ne peut pas tout acheter, c'est trop cher. On va être onze à table, c'est l'équipe de France !", plaisante-t-il.

Enlever le sentiment de précarité
Pour les bénévoles du Secours Populaire, cette distribution de colis est l'occasion d'amener un peu de chaleur humaine en cette période parfois délicate. "C'est pour leur souhaiter de bonnes fêtes, ne serait-ce que prendre le temps de leur servir une boisson et donner un pain au chocolat en plus", explique Pascal.
"Il ne faut pas que l'enfant sente la pauvreté, lance Thierry Cloatre, secrétaire départemental du Secours Populaire du Finistère. L'objectif, c'est qu'il puisse dire à la rentrée : j'ai eu des Playmobil, ou ma Barbie, ou mes rollers. _On agit pour que Noël n'oublie personne_". Cela passe aussi par l'accompagnement des familles, pour leur permettre de mettre au moins une soirée la précarité de côté.
"Il y a _l'aspect féerique qui est extrêmement important_, estime Thierry Cloatre. Voir ses parents ou ses enfants heureux, il n'y a rien de plus beau". Ça, le petit Nazio l'a bien compris. S'il attend avec impatience de déguster la bûche, il l'assure, "le plus important, c'est d'être tous ensemble avec papa et maman".