Un millier de Limougeauds marchent pour demander "une vraie loi pour le climat"
L'appel national des membres de la Convention citoyenne et de plusieurs organisations a rassemblé près d'un millier de personnes à Limoges ce dimanche 28 mars. Ils ont demandé "une vraie loi climat" à la veille du début des débats à l'Assemblée nationale autour de la loi "Climat et résilience".
"Nous voulons une vraie loi pour le climat". Ce slogan a raisonné ce dimanche 28 mars dans les rues de Limoges. Le cortège de la marche pour le Climat est parti de la place de la République pour ensuite tourner autour de la préfecture de la Haute-Vienne. Les citoyens mobilisés ont voulu envoyer un signal fort au gouvernement et aux parlementaires. Dès ce lundi, la loi "Climat et résilience" du gouvernement est examinée par l'Assemblée nationale.
Au rythme des tambours, les manifestants ont crié leur colère. Sur de nombreuses pancartes, on pouvait lire : "La mère terre gronde" ou encore "bientôt Limoges plage". Armés de craies, de nombreux citoyens ont décoré les pavés de la place de la République. On pouvait voir notamment un immense thermomètre avec écrit : "La température monte".
"Un écran de fumée"
Ce texte de loi du gouvernement agace les manifestants. "_Les citoyens n'ont pas été écou_tés, se lamente Cléa, une jeune lycéenne venue avec plusieurs amis. _Ce gouvernement n'a pas pris en compte les propositions de la Convention citoyenne. Nous voulons une vraie loi pour le climat. Nous les jeunes, nous serons en première ligne plus tard avec les conséquences du dérèglement climatique. Il n'est pas trop tard pour se donner les moyens de changer les chose_s."
Autour de la préfecture de Limoges, les manifestants ont accroché des pancartes avec leurs revendications. Pour Martine, une retraité, la mobilisation de ce dimanche "montre le ras-le-bol des citoyens. Il faut que le gouvernement aille plus loin, cette loi est un écran de fumée. D'ici à 2030, nous devrons réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 40 à 60%."
Trois semaines de débats à l'Assemblée
Tiré au sort l'an dernier pour participer à la Convention citoyenne pour le climat (CCC), le Haut-Viennois Guy Kulitza s'est mobilisé une nouvelle fois. "Nous ne pouvons pas respecter les accords de la Cop21 avec cette loi climat. Pendant nos débats l'an dernier, nous avons vu des rapports alarmants. Notre planète va mal, il y a urgence."
Lancée en octobre 2019, la CCC a remis, en juin dernier, 149 propositions au président de la République. Toutes n'ont pas été reprises dans le texte présenté ce lundi. Selon les citoyens, d'autres propositions ont été édulcorées.
Le texte "Climat et résilience" sera discuté pendant trois semaines à l'Assemblée nationale. Les débats risquent d'être longs et enflammés : déjà 7.000 amendements ont été déposés.
A Tulle, une autre marche pour le climat a rassemblé des centaines de personnes. Ce samedi à Saint-Junien en Haute-Vienne, ils étaient une cinquantaine. Ce dimanche, plus de 170 marches ont eu lieu un peu partout en France.