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Un troisième crématorium en projet dans l'Yonne
Lavau, une petite commune de 500 habitants dans l’Yonne, vient de lancer une étude pour accueillir un crématorium d'ici deux ans. Un projet qui répond à un besoin, dans le département, et qui pourrait dynamiser le village.

C’est un petit village de 480 habitants dans l'Yonne : Lavau, en Puisaye, vient de lancer une étude pour accueillir un crématorium d'ici deux ans. Un projet économique qui est né presque par hasard, comme le raconte le maire, Gérard D’Astorg : "A la suite d’un déplacement avec mon premier adjoint, Jean-Luc Brié, au crématorium de Theillay, dans le Loir-et-Cher. Il était neuf, dans une commune de 1300 habitants. En revenant, on s’est dit qu’on allait faire une proposition à Lavau."
La crémation : une pratique qui se développe
La crémation est une pratique qui se développe, dans l’Yonne comme dans toute la France. Aujourd'hui, dans notre pays, 36% des inhumations sont des crémations. Une proportion qui devrait atteindre les 50% d'ici 2030. Et selon un sondage Ipsos publié cet automne, 63% des Français disent préférer la crémation. C'est 10 points de plus qu'il y a 10 ans. Ce taux monte même jusqu’à 70 % chez les plus de 60 ans.
Pourtant, dans l’Yonne, il n'existe aujourd'hui que deux crématoriums : à Joigny et à Auxerre. Pour les élus du petit village de Lavau, il y a donc une carte à jouer. Ils ont confié une étude de faisabilité à une entreprise spécialisée : Créma Concept Consulting. Cette étude se fera en trois phases et donnera lieu à une enquête publique.
Deux à trois emplois directs voire plus
Gérard d'Astorg espère concrétiser ce projet qu’il pense extrêmement porteur pour l’économie de son village : "cela pourrait créer deux à trois emplois directs. Et si, en plus, ça permet de rouvrir un commerce de proximité avec café-restaurant, ça serait un plus pour nous. Il faut quand même penser à l’avenir de nos communes rurales", ajoute l’élu.
Certes, le village est petit, mais le crématorium pourrait attirer des familles de tout le département et même du Loiret voisin. Pour le maire, la taille de la commune et son cadre apaisant pourraient d’ailleurs être un atout : "L’environnement peut jouer un rôle positif pour les familles. Parce qu’en général, les crématoriums en ville sont situés dans des zones d’activité, ce n’est pas toujours très agréable. Nous, nous avons des terrains dans des zones plus propices au recueillement."
Entre 20 000 et 25 000 euros par an pour le village
"Si le projet se concrétise, ça ne sera pas avant 2020", prédit le maire. Le village ne dépenserait rien, il opterait pour une délégation de service public. L’opération pourrait même s'avérer assez lucrative : la commune toucherait 60 à 70 euros par crémation, à raison d'environ 350 crémations par an.
Le projet a déjà obtenu l'aval du centre de gestion 89 : une structure départementale composée de représentants des collectivités et de syndicats.