Un peu plus de 200 manifestants contre la réforme des retraites à Cherbourg
Entre 200 et 250 personnes ont manifesté dans le centre-ville de Cherbourg le samedi 28 décembre. Pendant les fêtes, l'intersyndicale ne lâche pas la pression contre la réforme des retraites.

"Retrait, retrait, retrait de la réforme". Lorsque le cortège s'élance de la place Napoléon à Cherbourg, le mot d'ordre est clair. Derrière la banderole de l'intersyndicale, entre 200 et 250 personnes ont répondu à ce nouvel appel à manifester contre la réforme des retraites. Des manifestants bien décidés à ne pas relâcher la pression pendant les fêtes de fin d'année.
Parmi eux, Céline, enseignante dans le primaire. Elle a fait les trois journées de grève interprofessionnelle (5, 12 et 17 décembre). "L'impact financier ? Ce n'est pas grave. Je n'ai pas encore quantifié : je verrai bien quand je recevrai ma paye. L'important, c'est de défendre nos retraites avant tout. On profite aussi des vacances pour se mobiliser, car on n'est pas impactés niveau salaire en ce moment", explique la Manchoise, qui compte bien se mobiliser le 9 janvier prochain, pour la nouvelle journée interprofessionnelle. "Je suis mobilisé depuis le 5 décembre. Ce sont des sacrifices à faire au vu de la réforme. C'est quasiment un investissement sur l'avenir. Il n'y a pas de trêve", confie Manu, salarié de Naval Group.
Solidarité locale
Un peu plus loin, François Pouillaute, de la CGT Cheminots à Cherbourg, reçoit des enveloppes. "C'est pour la caisse de solidarité, de la part des retraités CGT de l'arsenal", lance un homme. "La solidarité locale s'organise. ça ne payera pas les jours de grève, mais c'est une solidarité de classe", souligne le syndicaliste. "Un, deux trois jours de grève sur un mois, ce n'est pas rien", note Michel, retraité de l'arsenal de Cherbourg.
Déjà, la veille de Noël, une collecte et une vente de légumes a été organisée pour soutenir les cheminots grévistes à Cherbourg. "Chacun participe à hauteur de ses moyens, en pouvant faire grève, ou en soutenant financièrement par le biais des caisses de grève. Le 24, j'ai tracté pour alerter les gens. On sent bien le soutien des gens. Ils nous disent de ne pas lâcher", ajoute Manu, qui ne s'estime "pas fatigué, car la cause est juste".
François Pouillaute (CGT Cheminots à Cherbourg) : "Une solidarité locale s'organise"
Certains s'essoufflent parce que c'est une grève longue et difficile, qui impacte lourdement le pouvoir d'achat. Pour un cheminot, chaque jour de grève, c'est 70 euros en moins sur la fiche de paye - François Pouillaute, CGT Cheminots à Cherbourg
Hier midi, les manifestants ont accroché un message "Non à la réforme de retraites" sur la passerelle Michel-Legrand.
