Un projet d'entrepôt Amazon controversé dans le Finistère
Un futur entrepôt Amazon dans le Finistère ne plaît pas à tout le monde. En début de mois, une trentaine d’opposants au projet, situé à Briec, avaient bloqué le chantier. Aujourd'hui, le collectif Stop Amazon ne compte pas baisser les bras.

C'est un projet qui fait du bruit. Plusieurs milliers de mètres carrés pour un entrepôt dit "du dernier kilomètre". Le géant du e-commerce Amazon s'implante dans la zone de Lumunoc’h, à Briec dans le Finistère. Un entrepôt qui améliorera la livraison dans le département. Début novembre, une trentaine d’opposants au projet de la construction avaient bloqué le chantier.
Et dans ce combat de David contre Goliath, le collectif Stop Amazon ne compte pas s’arrêter là. Les travaux ont d’ores et déjà débuté sur les bords de la voie express. Les tractopelles s’activent depuis un mois mais Bruno ne compte pas baisser les bras. Cet entrepôt c’est en quelque sorte la face émergé de l’iceberg : "Nous on est là à Briec parce que c'est chez nous, mais le combat est plus vaste. On se bat contre Amazon, contre cette société du consumérisme à outrance. On a pas besoin d'eux chez nous. Surtout si c'est pour détruire nos petits commerces. Dans notre collectif on a un commerçant, il sait pertinemment qu'il va devoir licencié l'un de ses deux employés si ça continue", estime le jeune homme.
250 emplois de chauffeurs-livreurs attendus
De son côté Amazon déclare que ce projet va créer des dizaines d’emplois : environ 80 CDI (Contrats à durée indéterminée) et 250 emplois de chauffeurs-livreurs dans des entreprises locales. Un argument qui ne convainc pas Catherine Malbranque. C’est une des pionnières du collectif Stop Amazon : "On nous parle de création d'emploi, d'accord très bien ; mais allons plus loin : quels emplois ? Dans quelles conditions ont va les faire travailler ces gens-là ? Les livreurs c'est eux qui prennent tous les risques, qui travaillent des dizaines d'heures, qui doivent rembourser en cas de vol ou de détérioration du produit, qui doivent gérer quand il y a un problème avec le client... Ils sont essorés. C'est la même chose dans l'entrepôt, quand ce ne sont pas des robots. Je pense que, si on veut faire travailler des gens, il y a mieux comme travail, et surtout plus digne", clame la militante. Elle revendique le droit de pouvoir donner son avis : "La méthode utilisée n'est pas acceptable, on ne nous a pas consulté. Nous, on demande un référendum pour ce projet", déclare Catherine Malbranque.
L'entreprise de vente en ligne déclare, elle : "Nos activités soutiennent indirectement plus de 13.000 entrepreneurs et commerçants français, qui s'appuient sur Amazon pour se développer, ce qui leur a permis de créer 25.000 emplois en France. Et nous employons directement 14.500 personnes en CDI, parmi lesquelles huit salariés sur 10 se disent satisfaits de leur travail et recommandent Amazon à leur famille et à leurs amis", affirme la société dans un communiqué.
L’entreprise a prévu de rencontrer de nouveau les élus en début d’année prochaine, notamment pour évoquer les emplois créés. Le collectif prévoit lui une manifestation le 4 décembre.
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