Un repas de Noël pour deux avec 40 euros : France Bleu Normandie fait le test
Saint-Jacques, huîtres, foie gras ou chapon. Voilà les produits stars des fêtes qui se retrouveront très certainement dans vos assiettes ce soir pour le réveillon de Noël. Mais quand on a peu de moyens, est-ce possible de se faire plaisir ? France Bleu Normandie fait le test pour vous.

Nous lançons le défi à Michel Bruneau, ancien chef 2 étoiles au Michelin : concocter un menu pour 2 avec seulement 40 euros. "Et bah, c'est pas énorme, mais c'est possible. J'accepte, c'est un beau challenge", sourit-il. Nous l'accompagnons dans l'élaboration de son menu, histoire qu'il ne dépasse pas le budget.
Dans les rues de Caen, il se dirige en premier chez le primeur. "Il nous faut des légumes et des fruits pour notre entrée, notre plat et notre dessert". Son œil est attiré par des clémentines, à l'extérieur du commerce. "Oh, elles sont belles celles-là. J'ai déjà une idée, je vois ces clémentines de Corse que j'imagine dans une petite pomme rôtie creusée. On mettra dedans des écorces et des quartiers de clémentine à l'intérieur. C'est simple et ce sera très bon."
Filets de rouget aux patates douces
Michel Bruneau achète donc ses pommes, et au fur et à mesure, son menu se dessine. "Je vais prendre des avocats, que l'on va creuser avec des crevettes et des bulots à l'intérieur, le tout citronné." Et pour le plat principal ? "J'imagine des filets de rouget avec des patates douces. Je les éplucherai, je les blanchirai dans de l'eau salée quelques minutes parce que ça cuit très vite et je viendra mettre des écailles de patates douces autour." Avec, en accompagnement, des pommes de terres nouvelles, de la roquette et un peu de crème. "De Normandie, bien sûr !"

Ne reste plus qu'à passer chez le poissonnier et le tour est (presque) joué. Michel Bruneau s'en tire pour un peu moins de 33 euros. De quoi encore acheter une bouteille de rosé et du pain.
Comme quoi, on peut se faire plaisir à pas cher. Il n'y a pas de foie gras et de caviar, et alors ?
Le défi est réussi. "J'étais sceptique au début et puis finalement, on y arrive. Comme quoi, on peut se plaisir à pas cher. Il n'y a pas de foie gras et de caviar, et alors ? J'ai envie de dire que c'est même mieux. C'est plus authentique et un repas de fête, c'est l'authenticité."

Le reportage d'Adrien Bossard