Une association lance un appel aux dons au profit des femmes sans abri à Montpellier
Une association montpelliéraine lance une collecte pour financer 200 kits d'hygiène à destination de femmes sans-abris. Avec l'été et les vacances, les dons de ces produits sont en forte baisse alors que les besoins sont en hausse.

Près de 40% des personnes qui vivent dans la rue sont des femmes. Parmi elles, un quart est accompagné d'enfants. Mais les produits collectés et distribués par les associations ne sont pas toujours adaptés à leurs besoins. Pour remédier à cette situation, l'association Les Femmes Invisibles distribue des kits d'hygiène aux femmes sans-domicile. Un appel aux dons a été lancé par l'association via une plateforme en ligne ainsi que sur le site internet de l'association : 4.800 euros sont nécessaires pour la fabrication des 200 kits.
L'été, une période critique
Dans chacun des kits, des produits de première nécessité : dentifrice et brosses à dents, brosses à cheveux, serviettes hygiéniques, couches pour bébé, savons, préservatifs, crème hydratante, mouchoirs ou maquillage. L'ensemble coûte entre 15 et 20 euros.
Avec les vacances les dons sont moins nombreux, mais les besoins toujours importants. "Quand vous êtes à la rue, que ça fait trois jours, quatre jours qu'il y a une chaleur monstrueuse et que vous ne pouvez pas prendre de douche parce que dans le centre d'accueil, il y aussi des hommes. Quand vous avez, avec la chaleur, une hygiène qui se dégrade, quand vous n'avez pas le matériel qu'il faut, que vous ne pouvez pas vous changer... Ce manque d'hygiène-là peut devenir très dangereux pour leur santé", se désole Imad Attamini, qui a crée l'association avec des amis au début de l'année 2019.
Briser un tabou
C'est après avoir assisté à une projection du film "Les femmes invisibles", que les amis décident de se lancer dans le projet, choqués de la situation de ces femmes, notamment en période de menstruations. "L'hygiène intime des femmes on n'en parle pas, s'indigne Gaëlle, l'une des bénévoles. Pourtant ça coûte des sous et avec la chaleur c'est juste horrible. Mais les femmes à la rue ont besoin de protections, c'est nécessaire, c'est indispensable à leur dignité. Ça touche à l'intimité, ça touche à soi-même, à l'image de soi, à l'estime de soi. Donc c'est pour ça que c'est profondément intime, et que c'est difficile de pouvoir en parler et de pouvoir le regarder."
L'association, lancée en janvier 2019, distribue ces kits deux fois par mois lors de maraudes.