Passer au contenu

Le média
de la vie locale

Publicité
Logo France Bleu

Une centaine de personnes réunies à Amiens pour la journée internationale des migrants

Par

Ce samedi après-midi, devant le cirque Jules Verne d'Amiens, une centaine de personnes se sont rassemblés à l'occasion de la journée internationale des migrants. L'occasion de remettre une lettre à la préfète de la Somme et de réclamer plus d'humanité dans le traitement des personnes exilées.

Les manifestants rassemblés devant le cirque Jules Verne d'Amiens Les manifestants rassemblés devant le cirque Jules Verne d'Amiens
Les manifestants rassemblés devant le cirque Jules Verne d'Amiens © Radio France - Florent Vautier

"Nous sommes entrés ici, nous respectons la loi, nous sommes intégrés... qu'est ce qu'il faut faire pour que cela marche ?". Devant la centaine de personnes réuni devant le cirque Jules Verne à Amiens, Lansana Oularé lit la lettre qu'il va déposer dans la boîte aux lettres de la préfecture de la Somme quelques mètres plus loin à l'occasion de cette journée internationale des migrants. Arrivé en France en 2015, ce Guinéen d'origine est régularisé, mais il constate que ce n'est pas le cas pour beaucoup d'exilés comme lui : "Il faut revoir la situation de ces personnes qui sont dans la difficulté, quelles sont les possibilités, qu'est ce que la République peut faire pour eux." Il espère obtenir un rendez-vous avec la préfète dans les prochaines semaines, alors que les demandes de titres de séjour "sont très souvent déboutées", explique Sibylle Luperce, du Réseau Education Sans Frontières, qui accompagne les demandeurs.

Publicité
Logo France Bleu
Une pancarte brandie par une manifestante
Une pancarte brandie par une manifestante © Radio France - Florent Vautier

Un manque d'humanité. C'est ce qui revient dans les bouches des manifestantes et des manifestants venus notamment demander la régularisation de tous les sans-papiers. La situation de ces exilés touche beaucoup Isabelle, venue avec une pancarte "les migrants ont besoin de ponts pas de murs." "Ce sont des gens qui ont vécu des choses terribles, qu'aucun de nous peut imaginer. Marcher pendant deux ans, traverser des mers...", précise-t-elle.

Des chants militants ont été entonnés
Des chants militants ont été entonnés © Radio France - Florent Vautier

Les drames de ces dernières années dans la Méditerranée, ou encore plus récemment dans la Manche, avec ces 27 migrants morts noyés au large de Calais le 24 novembre dernier, ont ici beaucoup touché. Et selon Sylvette Chevalier, de la CIMADE, "c'est la faute des Etats, et pas des passeurs", alors que l'association de défense des migrants en appelle à l'humanité d'un gouvernement qui selon eux en manque cruellement. Et beaucoup de manifestantes et de manifestants déplorent d'ailleurs les propos sur les migrants entendus de la part de certains candidats à l'élection présidentielle qui aura lieu en avril prochain.

Publicité
Logo France Bleu