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Une pétition s'oppose à l'abattage d'un cerf, d'une biche et de leur faon à St-Germain-le-Châtelet
Ce mardi 23 novembre, un habitant de Saint-Germain-le-Châtelet a lancé une pétition en ligne, contre l'abattage d'un cerf, d'une biche et de leur faon. C'est la décision des nouveaux propriétaires du domaine privé, où vivent ces animaux depuis une vingtaine d'années, nourris par les voisins.

Un habitant de Saint-Germain-le-Châtelet, dans le Territoire de Belfort, a lancé une pétition en ligne pour sauver un cerf, une biche et leur faon. Ces animaux vivent sur un terrain privé depuis une vingtaine d'années. Récemment, l'ancien propriétaire du domaine est décédé. Et ses héritiers veulent faire abattre les animaux.
"Légalement, c'est compliqué. Si les animaux s'échappent et causent un accident, les propriétaires sont responsables. Ils trouvent ça trop compliqué de les garder. Les refuges, élevages, sont complets, le cerf et la biche sont trop vieux pour être endormis et déplacés, la mairie ne veut pas s'en mêler... Moi, j'ai proposé de louer ou d'acheter le terrain, mais on m'a dit non. Donc leur dernière solution est de les faire abattre", explique, dépité, Jean-Jacques Darriet, à l'origine de la pétition.
Les stars du village et des alentours
Depuis de nombreuses années, le cerf, la biche et leur faon sont nourris par un habitant des alentours le matin, et par Jean-Jacques Darriet le soir. Ces animaux sauvages sont habitués à recevoir de la visite, et n'hésitent pas à venir très près du grillage. "Ils sont sur un domaine privé, mais ce sont des habitants bénévoles qui s'occupent d'eux. Et ils nous le rendent bien, ils sont très affectueux finalement", poursuit Jean-Jacques Darriet.
Il a donc lancé une pétition en ligne pour tenter de faire réagir l'opinion publique, et faire changer d'avis les propriétaires. De nombreux habitants dans le village soutiennent sa démarche. C'est le cas de Brigitte, sa maison donne directement sur le champ où vivent les animaux. Elle estime que c'est une chance de les avoir dans la commune. "Tous les jours, on peut les voir par la fenêtre. On assiste à la perte des bois du cerf, au brame, à la naissance des faons. Le dimanche, de nombreuses familles viennent les voir ! Ça fait partie de nous, d'ici", raconte-t-elle.
De son côté, Jean-Jacques Darriet aimerait que ses petits protégés puissent mourir de vieillesse. "C'est l'affaire d'un ou deux ans, pas plus. Le cerf et la biche sont âgés. Mais ce n'est pas pour autant qu'ils méritent de mourir d'un coup de fusil", conclut-il, avec beaucoup d'émotion dans la voix.
Sollicités, les propriétaires se donnent le temps de nous répondre.
Mise à jour : du sursis pour les animaux
La pétition lancée par Jean-Jacques Darriet a largement été relayée et a atteint plus de 43 000 signatures. Les propriétaires ont donc décidé de revenir sur leur décision. "Ils nous ont demandé de stopper la pétition, et en échange, ils nous laissent un peu de temps pour qu'on trouve une solution, avant qu'ils vendent leur terrain", rapporte Jean-Jaques Darriet. Précisions à retrouver dans cet article .
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