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Châlons-en-Champagne a rendu hommage au soldat inconnu américain

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Du 15 au 24 octobre, Châlons-en-Champagne a commémoré le centenaire du choix du soldat inconnu américain. L'occasion d'accueillir des visiteurs des Etats-Unis et de se replonger dans les archives.

La cérémonie officielle du centenaire du choix du soldat inconnu américain a eu lieu dimanche 25 octobre. La cérémonie officielle du centenaire du choix du soldat inconnu américain a eu lieu dimanche 25 octobre.
La cérémonie officielle du centenaire du choix du soldat inconnu américain a eu lieu dimanche 25 octobre. © Radio France - Anna Huot

Dimanche 24 octobre, Châlons-en-Champagne a clôturé le centenaire du choix du soldat inconnu américain par une cérémonie officielle. 

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Près d'une heure de cérémonie militaire, en présence des autorités françaises et américaines. Le cercueil du soldat inconnu a quitté l'hôtel de ville, transporté, comme à l'époque par une calèche et portés par des soldats, en uniforme de la Grande Guerre. Il a ensuite traversé les rues pour rejoindre le monument aux Morts de la ville, où des gerbes de fleurs ont été déposées. 

"Je ne savais plus où donner de la tête, les soldats costumes d'époque sont fantastiques. Le cercueil attire immédiatement l'attention", raconte Gavin McIlvenna, le président de l'association des gardes d'honneur du tombe du soldat inconnu. Il est venu des Etats-Unis, avec une quarantaine de ses concitoyens pour assister à l'évènement. 

Dans les années 1990, il a lui-même gardé la tombe du soldat inconnu, alors quand il voit passer le cercueil, il se confie. "Je suis impressionné. Je fais au mieux pour contrôler mes émotions mais d'avoir été dans la salle où le sergent Younger a choisi le soldat inconnu, voir le cercueil avec le drapeau que l'on a ramené des Etats-Unis. Ca me met les larmes aux yeux."

Des gerbes de fleurs déposées au Monument aux Morts.
Des gerbes de fleurs déposées au Monument aux Morts. © Radio France - Anna Huot

A la fin de la cérémonie, il salue le travail de reconstitution fait par les associations françaises, notamment le Poilu de la Marne. "Pour participer, nous avons aussi fourni des photos des commémorations américaines, par exemple", détaille-t-il. Tout un travail d'archives donc pour rassembler les mémoires du soldat inconnu. 

Un appel à collecte pour rassembler des archives

A la municipalité de Châlons-en-Champagne, c'est Laura Cellier qui gère les archives. Cet été, elle a lancé un appel à collectes auprès des Marnais. "On a déjà eu plusieurs dons, que nous avons exhibés dans notre exposition. Par exemple, une photo du soldat inconnu français sous l'arc de triomphe, qui nous permet de montrer comment les Etats-Unis s'inspirent des cérémonies européennes", explique-t-elle. 

La reconstitution de la veillée du soldat américain.
La reconstitution de la veillée du soldat américain. © Radio France - Anna Huot

Autour des panneaux de l'exposition, Karin Zeitvogel prend des notes et des photos.  Cette journaliste américaine est venue spécialement d'Allemagne pour couvrir la commémoration. "J'ai suivi un webinaire sur le sujet et c'est pour cela que je suis là. Avant, je ne connaissais pas cette histoire, celle du sergent Younger qui a déposé une rose blanche sur l'un des quatre cercueils des soldats. Ce soldat qui deviendra alors le soldat inconnu. Je pense que les Américains non plus ne la connaissent pas, c'est pour cela que je vais la raconter.

Je suis impressionné. Je fais au mieux pour contrôler mes émotions mais être dans la salle où le sergent Younger a choisi le soldat inconnu, voir le cercueil avec le drapeau que l'on a ramené des Etats-Unis. Ca me met les larmes aux yeux -- Gavin McIlvenna, ancien garde de la tombe du soldat inconnu 

De leurs côtés, les Marnais, eux , sont familiers de ce récit mais ils étaient nombreux à assister à la veillée du soldat inconnu et à la cérémonie officielle. "Là, il y a 116 000 Américains qui sont morts mais combien d'Anglais et combien de Français surtout ?", s'enquiert Bernard. L'histoire des morts de la grande Guerre, Sylvain l'a longtemps entendue, racontée par sa grand-mère, née en 1913. "C'était le combat, c'était l'acharnement et ma grand-mère me disait, ceux qui partaient à la guerre, on était sûr de pas les revoir." Alors pour lui, la mémoire doit perdurer. "Le pire ce serait d'oublier car pour qu'il y ait la paix, il faut se souvenir de la guerre.

Un devoir de mémoire honoré tout au long des commémorations du centenaire du choix du soldat inconnu américain. 

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