Une soixantaine de personnes rassemblées sur le campus de Pau contre la précarité étudiante
Une soixantaine de personnes se sont rassemblées sur le campus de Pau, ce mardi à la mi-journée, pour protester contre la précarisation de la vie étudiante. Le rassemblement était organisé par le syndicat Solidaires Étudiant.e.s, quatre jours après qu'un étudiant s'est immolé à Lyon.
Pau, France
Partout en France, des étudiants se sont rassemblés pour alerter sur les situations alarmantes de certains d'entre eux. L'initiative intervient quatre jours après le geste désespéré d'un étudiant de 22 ans devant le CROUS de Lyon. Le jeune s'est immolé vendredi ; il était toujours ce mardi entre la vie et la mort. L'étudiant, militant au sein du syndicat Solidaires, avait expliqué son geste sur les réseaux sociaux, détaillant une situation économique difficile.
"Les étudiants qui travaillent la nuit et qui vont en cours le jour, ça existe aussi à Pau"
Au pied du CROUS sur le campus de Pau, les militants syndicaux décrivent le quotidien de certains camarades. "Ce sont souvent des gens issus des classes populaires, ou en rupture familiale. Parfois, les parents n'ont pas les moyens de payer les études", précise Marion, du syndicat.
"Certains sont en dépression, d'autres ne peuvent pas s'alimenter correctement"
Cette année, le coût de la vie étudiante est en progression de 2,83% en France, selon l'UNEF. L'université de Pau et des Pays de l'Adour (UPPA) compte près de 13.500 étudiants. Plus de 10% d'entre eux sont logés par le CROUS dans les résidences universitaires. Le prix varie entre 250 et 350 euros.
Le parc privé propose des appartements au prix moyen de 450 euros, soit une centaine d'euros de moins qu'à Bordeaux. Les étudiants ont également accès à des repas à 3,30 euros, sur le campus.
Des retards de bourses
Certains racontent les difficultés qui s'accumulent, et notamment les retards de versement des bourses. De nombreux dossiers semblent encore en attente de traitement. Ces étudiants n'ont donc rien touché depuis la rentrée, trois mois plus tôt.
"On considère que les étudiants ne devraient pas avoir à travailler pour subvenir à leurs besoins" - Marion, de Solidaires