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VIDÉO - Des habitants des Pennes-Mirabeau opposés à l'extension d'une décharge au nord de Marseille
Les riverains sont vent debout après l'autorisation du préfet des Bouches-du-Rhône de prolonger l'exploitation de la décharge. Le site accueille près de 200.000 tonnes de poubelles de la métropole Aix-Marseille. La colline doit être dynamitée début 2022 pour étendre la zone d'enfouissement.
Décidément quand ce n'est pas la grève des éboueurs , ou les dépôts sauvages , Marseille et la métropole se distinguent pour leur politique de gestion des déchets et poubelles. Les habitants de la métropole Aix-Marseille ignorent pour beaucoup que ce qu'ils achètent, consomment, mangent, puis jettent à la poubelle, plus ou moins trié, termine, le plus souvent, enfoui à la décharge des Pennes-Mirabeau. "Avant c'était une petite décharge", raconte Pierre Montangon, habitant et président du comité d'intérêt de quartier (CIQ) du Jas de Rhodes.
La colline bientôt dynamitée
Pierre Montangon et les riverains de la décharge, devenue au fil des décennies "une montagne de poubelles", se mobilisent contre la prolongation d'exploitation accordée à Suez, "au moins jusqu'en 2030" et la conséquence directe de la décision du préfet des Bouches-du-Rhône, à savoir l'extension programmée de la zone d'enfouissement. La colline doit être dynamitée, dès janvier, chaque jour, pendant six mois. Le trou sera progressivement comblé par les poubelles de la Métropole.
Alors que les habitants du Jas de Rhodes subissent déjà d'importantes nuisances. France Bleu Provence a constaté le quotidien des riverains.
Près de 200.000 tonnes de déchets pas vraiment triées
Pour continuer à accueillir jusqu'à 175.000 tonnes de déchets par an, la décharge doit être agrandie. "Ils ont déjà comblé un vallon, explique Pierre Montangon. Le vallon est plein depuis des années et ils montent au-dessus, une colline artificielle, jusqu'à 18 mètres de haut. Maintenant ils vont faire sauter à l'explosif la montagne pour la remplir de poubelles pendant des années. C'est la désolation, une catastrophe, un scandale écologique".
"Des plastiques, des matelas, des pneus, des bouteilles de gaz, tout est enfoui." - Pierre Montangon, président du CIQ
En théorie, seuls les "déchets ultimes" c'est-à-dire non dangereux et non recyclables devraient être enterrés sur le site. Mais ce n'est pas du tout le cas confirme Pierre Montangon après un reportage diffusé par M6 dimanche 17 octobre. "Tous les jours, il y a à peu près 300 camions qui viennent déverser un peu de tout. Le tri, c'est vraiment un minimum sur la quantité de déchets jetés dans la colline. Des plastiques, des matelas, des pneus, des bouteilles de gaz, tout est enfoui", se désole le président du CIQ du Jas de Rhodes.
"J'en veux à l'État." - Michel Amiel, maire des Pennes-Mirabeau
Le maire de la commune, Michel Amiel, est lui très remonté. Il dénonce même "le cynisme de l'État". "On a toujours dit aux riverains, soyez patients, 2022 c'est fini. Et là, on en reprend pour dix ans ! Et on nous explique qu'il faut bien les mettre quelque part. Je rappelle pour l'arrêté d'extension, qu'un avis défavorable du commissaire enquêteur a été donné. À quoi bon faire une enquête publique diligentée par l'État et menée par quelqu'un de neutre, si c'est pour ne pas en tenir compte ? Voilà comment on gère certains dossiers dans notre pays. C'est un scandale".
La mairie des Pennes-Mirabeau a d'ailleurs attaqué la décision de l'État d'autoriser l'exploitation de la décharge au-delà de 2022. Elle prépare aussi un recours pour suspendre le dynamitage de la colline à venir début d'année prochaine.
Les riverains ont lancé une pétition en ligne pour dire "non au projet de développement de l'écopôle des Pennes-Mirabeau" .
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