Vierzon : la rue Joffre retrouve un peu de sourire

Le dispositif "J'offre une boutique " permet à la collectivité de sous-louer les magasins après avoir passé un contrat avec les propriétaires des locaux vacants.  Marie-Noëlle Fuzeau a ouvert sa boutique de vêtements neufs, style années 50, il y a cinq semaines : "Je ne me serais certainement pas installée ici sans cette aide. Je paie 158 euros par mois, toutes charges comprises. C'est un sacré coup de pouce au démarrage de mon activité." 

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Laëtitia a aussi le sourire ; elle tient un magasin d'artisanat d'art : " Des créations uniques toutes fait-main. Le local me coûte 200 euros par mois. C'est vraiment intéressant quand on se lance. Cela réduit les frais, le temps de se faire une clientèle. Je n'aurais pas franchi le pas sinon." La communauté de communes verse également un complément de loyer au propriétaire dont le local était vacant, explique François Dumon, président de l'intercommunalité Vierzon Sologne Berry : " C'est gagnant-gagnant. Le propriétaire voit son local occupé. Il est exonéré la taxe sur les commerces vacants, et il ne paie pas sa taxe foncières qu'on prend en charge. Bien sûr, il fait un geste sur le montant du loyer. Le coût reste limité pour la collectivité. Le commerçant bénéficie de ce loyer défiant toute concurrence pendant 12 mois, reconductibles un an. Si ça marche, il signe ensuite un bail au prix du marché avec le propriétaire. Si ça capote, il y laisse moins de plumes." 

Samedi (1er décembre) une épicerie fine doit ouvrir rue Joffre, et deux autres projets devraient aboutir. Les activités sont sélectionnées pour ne pas nuire à celles déjà installées dans le secteur. Laëtitia voit la rue retrouver vie : " Il y a à nouveau des gens qui se promènent, alors qu'il n'y avait plus grand monde. Les gens sont contents de voir des commerces ré-ouvrir. Maintenant, il faut qu'ils achètent chez nous et qu'ils arrêtent de commander sur internet ! " La rue du Maréchal Joffre est cependant est loin d'avoir retrouvé son lustre : il reste moins de vingt commerces, ils étaient plus de cinquante au début des années 80.