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Violences conjugales : des évolutions pour l'accueil des victimes au commissariat du Mans

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Pour répondre aux violences conjugales, le commissariat du Mans cherche depuis plusieurs mois à améliorer ses conditions d'accueil. Il annonce des changements à venir au niveau du bureau d'accueil. Le but : garantir plus de confidentialité et pousser les victimes à porter plainte.

Le commissariat de police du Mans
Le commissariat de police du Mans © Radio France - Alexandre Chassignon

Au Mans, plus d'une procédure par jour est engagée au commissariat de police pour des questions de violences conjugales, entre 350 et 400 par an selon la Direction départementale de la sécurité publique. Pour autant, de nombreuses femmes n'osent pas toujours porter plainte et restent en dehors des radars. Pour certaines associations, comme SOS femmes accueil 72, les conditions d'accueil au commissariat sont décevantes.

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Des locaux plus adaptés et des changements à l'accueil

Le commissariat du Mans concède que la situation n'est pas parfaite mais met en avant les possibilités offertes par les nouveaux locaux. "Nous sommes moins à l'étroit et chaque policier en charge de prendre la plainte dispose d'un bureau fermé, ce qui garantit davantage de confidentialité", assure Emmanuel Morin, le chef de la police en Sarthe. Le commissaire poursuit en annonçant des changements à venir pour l'espace accueil "encore perfectible". Il s'agira d'une première nationale qui sera révélée à la fin du mois de novembre dans le cadre du grenelle des violences faites aux femmes. Le but est de garantir plus de confidentialité afin d'inciter les victimes à porter plainte.

La formation des policiers

Emmanuel Morin insiste également sur la formation de ses fonctionnaires. "Les agents qui travaillent à l'accueil ou aux plaintes sont des volontaires sensibilisés aux questions des violences conjugales. Tous ont suivi une formation avec le planning familial, un médecin légiste et une psychologue", détaille-t-il. 

Des mesures sont également mises en place pour l'accompagnement des victimes. Depuis un an, une psychologue a été recrutée au sein même du commissariat, elle permet notamment aux femmes sous l'emprise de leur conjoint de prendre conscience qu'elles sont victimes. Des réunions sont aussi organisées deux fois par semaine avec des assistantes sociales et les associations pour un meilleur suivi des dossiers. 

En France, chaque année, près de 220.000 femmes adultes sont victimes de violences de la part de leur conjoint ou ex-conjoint. 

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