Violences et insultes : mobilisation devant le centre de rétention de Oissel
Une cinquantaine de personnes étaient mobilisés ce samedi 27 février 2021 devant le Centre de rétention administratif de Oissel, en soutien aux personnes retenues dedans. Des associations accusent le CRA de mauvais traitements.
Mobilisation ce samedi 27 février devant le Centre de rétention de Oissel, près de Rouen. Une cinquantaine de militants de la Ligue des droits de l'homme, de la Maison des associations et de la solidarité et du Réseau des visiteurs du centre de rétention. Pour eux, les personnes qui y sont retenus, des sans-papiers dans l'attente d'une expulsion ou d'une libération, sont victimes de mauvais traitements.
La manifestation commence par la prise de parole d'un retenu, joint au téléphone : "Les frontières sont fermées, on ne sait pas pourquoi on est là, les conditions sanitaires sont déplorables..." Un résumé des revendications des manifestants. L'appel se termine vite, une femme lit une lettre d'un autre sans-papier : "Nos droits ne sont pas respectés, ici c'est un abattoir pour les policiers stagiaires, ils apprennent sur nous", égrène la femme au micro.
Des plaintes déposées
Fatima Milizi vient souvent rendre visite aux retenus dans le centre, elle a une liste de reproches fait à l'institution : "Ils me parlent d'insultes racistes, de propos homophobes, d'intimidations, de provocations, de difficultés à prouver les violences... On peut dire que c'est une zone de non-droit."
Norbert tient une pancarte prônant la libération des sans-papiers, pour lui, "il y a des choses inhumaines qui se passent ici, personne ne mérite d'être traité ainsi..."
Selon Fatima Milizi, des plaintes ont été déposées. Elle regrette aussi que des personnes soient retenues en attendant une éventuelle expulsion qui ne peut pas avoir lieu en ce moment : "Il n'y a quasi pas de vols, donc on ne peut pas être expulsé... La préfecture dit qu'il y a des vols, mais non..."
La mobilisation s'achève sur des chants en soutien aux retenus, de manière à ce qu'ils puissent entendre devant le CRA.