Violences faites aux femmes : "jamais un gouvernement ne s'est engagé comme celui-ci" pour Bérangère Couillard
Le gouvernement a annoncé une quarantaine de mesures ce lundi pour lutter contre les violences faites aux femmes. Bérangère Couillard, députée LREM de la 7e circonscription de Gironde, va déposer fin janvier une proposition de loi qui reprend les principales mesures législatives annoncées.

France Bleu Gironde : beaucoup d'associations estiment que ces mesures ne suffisent pas, qu'est-ce que vous leur répondez ?
Bérangère Couillard : "Je suis un peu déçue de la réaction de ces associations, parce que jamais un gouvernement ne s'est engagé comme celui-ci. Dans toutes les dispositions que nous prenons il y a des choses qui sont du niveau législatif, donc ce n'est pas qu'une question de budget. Là il y a plus d'un milliard d'€ qui sont consacrés à l'égalité femmes/hommes, 360 millions d'€ consacrés aux violences conjugales. Très souvent on a ce parallèle avec l'Espagne qui consacre 1 milliard d'€, mais sur cinq ans, donc ça représente 200 millions d'€ par an. Donc on est totalement dans les clous, voire au dessus de l'Espagne."
FBG : donc pour vous il y a eu des avancées ?
Bérangère Couillard : "Oui concrètement ce sont des avancées. Il y a eu un grenelle qui s'est tenu pendant plusieurs semaines voire plusieurs mois, et là on a un ensemble de mesures qui permettent de répondre à l'urgence. Cette urgence de pouvoir protéger les femmes, mieux les accompagner, traiter les auteurs et mener le combat à la racine en allant faire de la prévention auprès des plus jeunes et former tout ceux qui sont en lien avec les femmes victimes de violences conjugales."
FBG : quelles mesures allez-vous porter dans votre proposition de loi qui sera déposée en janvier prochain ?
Bérangère Couillard : "Nous allons nous occuper de grandes propositions comme l'autorité parentale. Il va y avoir la possibilité de permettre la suspension de l'autorité parentale en cas de tentative d'homicide ou même d'homicide. Et également le retrait de l'autorité parentale lorsqu'il y une situation de violences conjugales. C'est attendu par l'ensemble des associations, mais c'est bien sûr pour protéger les femmes et évidemment les enfants. Il y a aussi l'encadrement de la médiation familiale, où l'on souhaite l'interdire dans le cas de violences conjugales, c'est une solution qui peut être adéquate dans un couple où il n'y a pas eu ce type de situation, mais lorsqu'il y a des violences, la femme est vulnérable et nous pensons que ce n'est pas la bonne réponse pour ce type de couples. "