- Accueil
- Corse
- Corse-du-Sud
- Infos
- Société
- Violences intrafamiliales : 1er comité de pilotage à Ajaccio
Violences intrafamiliales : 1er comité de pilotage à Ajaccio
Policiers et gendarmes bientôt autorisés à enregistrer des plaintes en dehors des murs d'un commissariat ou d'une caserne. C'est l'annonce du ministre de l'Intérieur pour lutter contre les violences intrafamiliales. Une expérimentation va avoir lieu dans quatre départements dont la Haute-Corse.

Un premier comité de pilotage contre les violences intrafamiliales a été organisé ce jeudi pour la Corse du Sud au sein du tribunal d'Ajaccio. Autour du Procureur de la République étaient réunis les représentants des différents acteurs engagés dans cette lutte : associations, avocats ou encore forces de l'ordre. L'objectif de cette réunion, qui aura désormais lieu tous les mois, c'est de mieux coordonner les actions de chacun pour améliorer la prise en charge des victimes, mais aussi des auteurs de violences intrafamiliales. D'ailleurs un centre qui leur sera spécifiquement dédié va voir le jour à Corte, dénommé centre d'accompagnement des auteurs de violences intrafamiliales.
"Pour chaque auteur qui va se présenter à ce centre, un parcours personnalisé lui sera proposé, soit sur décision de l'autorité judiciaire soit à titre personnel" explique Bénédicte Simon, la directrice de l'antenne ajaccienne de la Corsavem. C'est cette association d'aide aux victimes qui porte ce projet. Pour Mme Simon, "la personne auteur de faits de violence bénéficiera d'une prise en charge au niveau judiciaire mais également au niveau du soin, de l'insertion professionnelle et de l'accès au droit voire éventuellement de l'hébergement. Cette prise en charges pourrait permettre de limiter les violences conjugales, éviter les récidives et par voie de conséquence protéger les victimes".
UNE UNITE MEDICO-JUDICIAIRE A AJACCIO
Autre installation et ce d'ici la fin de cette année, celle d'une unité médico-judiciaire au sein de l'hôpital d'Ajaccio. "Il s'agira de mettre a disposition des médecins, du personnel infirmier et administratif afin de pouvoir accueillir dans les meilleures dispositions les victimes de violences intraconjugales" explique son directeur général, Jean-Luc Pesce . Pour lui, ce dispositif permettra aux victimes de se sentir en sécurité dans un premier temps "et l'on pourra ainsi les mettre immédiatement en relation avec les instances judiciaires ou administratives pour qu'elle puisse libérer leur parole, ajoute t-il (...) l'hôpital peut servir de relais institutionnel".
DES PLAINTES EN DEHORS DES CASERNES
Sur le terrain des interventions, les autorités de police et de gendarmerie, celles-ci pourront bientôt enregistrer des plaintes hors les murs d'un commissariat ou d'une gendarmerie comme l'a annoncé Gérald Darmanin le Ministre de l'Intérieur. Avant une mise en pratique généralisée de cette disposition, une expérimentation va être menée dans quatre départements dont la Haute-Corse. "Les outils informatiques d'aujourd'hui nous permettent de faire a l'éxtérieur tout ce que l'on peut faire en brigade" explique le Général Tony Mouchet, le patron des gendarmes de Corse. "Cette possibilité pourra ainsi nous permettre, au delà de la victime elle même, de pouvoir peut être recueillir d'autres témoignages, de proches ou de voisins en cas de situation difficile".
Ma France : Mieux vivre
Après vous avoir interrogés sur les "économies d'énergie", nous avons choisi de nous intéresser à vous, via cette nouvelle consultation citoyenne, lancée avec Make.org . Que faites-vous ou que voudriez-vous faire pour améliorer la qualité de votre quotidien, de votre vie même ? Bien-être, activités physiques, alimentation, activités créatives, voyages, réorientation professionnelle, changement de vie, valeurs familiales, etc. : partagez avec les autres vos bonnes idées, actions et réflexions.