La fermeture de la moitié des passages frontaliers "divise le Pays Basque" selon plusieurs élus
Elus et partis politiques du Pays Basque Nord s'indignent de la fermeture de la moitié des passages frontaliers entre les Pyrénées-Atlantiques et les communautés autonomes espagnoles. Réactions d'EH Bai et de la Communauté d'Agglomération Pays Basque.
La fermeture de la moitié des passages frontaliers entre les Pyrénées-Atlantiques et les communautés autonomes espagnoles ne passe pas auprès des élus et partis politiques basques. Sur décision de la préfecture, neuf passages sont fermés dans le département dont huit au Pays Basque. Alors que la mesure est entrée en application ce jeudi 14 janvier, les réactions se multiplient au Pays Basque Nord.
Dans un communiqué, le parti abertzale de gauche EH Bai dénonce "des mesures disproportionnées" ainsi qu'"une présence policière et militaire accrue" qui "met le Pays basque en état de siège" et qui "divise", selon le parti, les relations entre les habitants du Pays basque Nord et Sud.
Cette décision va à l’encontre des échanges quotidiens entre habitants et acteurs des territoires basques - Joseba Erremundeguy
Ce jeudi, la Communauté d'Agglomération Pays Basque réagit à son tour par la voix de son conseiller délégué en charge de la coopération transfrontalière. Joseba Erremundeguy appelle à trouver des solutions pour les habitants et travailleurs pénalisés. "Cette décision va à l’encontre des échanges quotidiens entre habitants et acteurs des territoires basques qui sont la base de la coopération transfrontalière que nous souhaitons renforcer", déclare l'élu, qui assure que la CAPB "prendra toute sa part dans ce travail".
Des fermetures justifiées par la lutte anti-terroriste
Ces fermetures ont été prises en concertation avec la Direction générale des étrangers en France du ministère de l'Intérieur et les communautés autonomes d'Aragon, de Navarre et d'Euskadi. Les discussions avaient débuté début novembre lorsque le seuil d'alerte du plan Vigipirate était passé au niveau 2. La raison : une "menace terroriste" indique la préfecture des Pyrénées-Atlantiques, mais il ne s'agit pas d'une menace imminente. La préfecture assure que ces passages rouvriront lorsque le seuil d'alerte terroriste sera à nouveau abaissé.