Une ZAD déclarée sur le triangle de Gonesse contre le projet de gare
Un collectif citoyen déclare le triangle de Gonesse dans le Val-d'Oise "Zone À Défendre" ce dimanche : il s'oppose au projet de gare du Grand Paris, dont les travaux doivent commencer, et qui entraînerait une bétonisation "inutile" de la zone.
Après l'abandon d'Europacity, mégacomplexe de commerces et loisirs, c'est contre un projet de gare qu'un collectif citoyen se mobilise sur le triangle de Gonesse. Une Zone À Défendre vient d'être déclarée. Une dizaine de personnes s'est installée sur place dès la nuit de samedi à dimanche, une quarantaine occupait les lieux ce dimanche après-midi. Des tentes ont été installées, ainsi que l'eau et l'électricité.
Plus de 8.500 personnes dont plusieurs élus locaux ont déjà signé le "Serment du Triangle", une pétition en ligne, pour préserver ces 110 hectares de terres agricoles sur lesquelles les travaux de la gare de la future ligne 17 du métro doivent commencer. 110 hectares sont concernés.
Une gare jugée inutile
"La Société du Grand Paris veut bétonner à tout prix en construisant une gare au milieu des champs, sans le moindre projet utile justifiant l'artificialisation définitive de terres parmi les plus fertiles d'Europe", estime le Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG) dans un communiqué. "Le seul but de la gare était de desservir EuropaCity, explique un de ses représentants, Bernard Loup. Elle n'a donc plus de raison d'être ! On veut bien laisser commencer les travaux pour la ligne de métro mais seulement si le Grand Paris renonce à la gare sur le triangle de Gonesse."
Le collectif milite pour le développement d'un projet qui resterait agricole sur ces terres : "le Triangle de Gonesse offre une opportunité unique pour l’Etat et pour la région Ile-de-France de proposer à la jeunesse francilienne et aux milliers de salarié.es touché.es par la pandémie l’accès à des emplois dans les filières d’avenir de l’agriculture péri-urbaine, de l’alimentation, du recyclage, de la mobilité durable, des énergies renouvelables, de l’éco-construction et de la rénovation thermique des bâtiments", conclut-il.