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80 ou 90km/h : le député du Médoc Benoit Simian demande qu'on fasse confiance aux collectivités territoriales
Le député La République en Marche du Médoc, Benoit Simian, demande une nouvelle fois au gouvernement de faire confiance, en matière de sécurité routière et de limitation de vitesse, aux collectivités territoriales. C'est une urgence pour la démocratie affirme t-il dans le contexte actuel.

Lundi, le Premier ministre Edouard Philippe a évoqué un "chiffre historiquement bas" - 3259 tués en France et 116 vies épargnées en 2018 -sur les routes de France, et estimé qu'il est "légitime de discuter du 80 km/h lors du grand débat national, mais "qu'il serait fou de baisser le niveau d'ambition". Benoit Simian, le député de la République en Marche du Médoc, président du groupe 'Etudes Route et Sécurité Routière' à l'assemblée nationale, a répondu au Premier ministre ce mardi matin en direct sur France Bleu Gironde.
France Bleu Gironde : Vous êtes un opposant de la première heure des 80 km/h. Les chiffres présentés hier par le Premier ministre Edouard Philippe qui parle d'une baisse historique des morts et de blessés sur les routes en 2018, ne vous font-ils pas changer d'avis ?
Benoit Simian : Les chiffres on leur fait dire ce qu'on veut et au niveau de la Nouvelle Aquitaine et de la Gironde, ils ne sont pas bons. Je demande ces chiffres depuis dix jours au délégué interministériel à la sécurité routière Emmanuel Barbe, je les attend encore. On ne va pas faire une bataille de chiffres, mais ce qui compte, c'est le changement dans la méthode. Ce que je dénonce depuis près d'un an, c'est que l'on fasse confiance aux territoires. Il faut laisser aux présidents des départements de décider de la vitesse sur les routes départementales, aux maires sur les routes communales, et les préfets sur les routes nationales. C'est une mesure de bon sens.
Avec ce grand débat, je me réjouis que tout soit sur la table, y compris ce changement de méthode qui devient une urgence pour notre démocratie. On le voit avec les évènements de ces dernières semaines, la démocratie est à bout de souffle et nous n'échapperons pas que ce soit sur ce sujet des 80 km/h ou sur un autre sujet à un nouvel acte de décentralisation. On ne peut pas faire comme si rien ne s'était passé et décider de façon technocratique et arbitraire d'une mesure alors que nous avons été élus dans le cadre d'un mouvement citoyen. Je rappelle "qu' En Marche" a été un véritable mouvement citoyen. Nous avons redonné goût à la politique à des millions de français, donc maintenant, il faut être au rendez-vous y compris dans la méthode.
Le fait de revenir en arrière, de remettre des panneaux à 90 km/h, ne va t-il pas coûter trop cher ?
Ce qui a coûté cher, très clairement, c'est de ne pas avoir écouté les Français, particulièrement les parlementaires et les élus locaux qui ont alerté sur la méthode depuis maintenant un an. J'ai discuté avec les services du département de la Gironde, ils ont gardé les panneaux 90 km/h. Ils se doutaient bien de la suite. Il suffit de les ressortir du placard et demandé aux fonctionnaires du département et à tous les agents territoriaux de réinstaller les panneaux là où c'est une fois de plus nécessaire, parce qu'en Médoc, il y a pas mal de routes où un 90 km/h est légitime.
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