Air France : un quart des vols annulés en raison d'une nouvelle grève ce vendredi
vendredi 30 mars 2018 à 7:40 Par Géraldine Houdayer, France Bleu
Un quart des vols sont annulés chez Air France ce vendredi, en raison d'une nouvelle grève des personnels de la compagnie aérienne, qui réclament une augmentation de salaire de 6%.
C'est la troisième grève des personnels d'Air France en un peu plus d'un mois. Le personnel de la compagnie est de nouveau appelé à cesser le travail pour de meilleurs salaires, ce vendredi. Conséquence, un quart des vols sont annulés.
70 à 80 % de vols assurés à Orly et Roissy, seulement la moitié à Nice
La direction prévoit d'assurer 80 % des vols long-courriers et autant de court-courriers, à Orly et en province, ainsi que 70 % des moyen-courriers au départ et vers Roissy. A Nice Côte-d'Azur, la moitié des vols Air France (filiale Hop! comprise) sont annulés, selon les prévisions de la deuxième plateforme aéroportuaire française. Les estimations de grévistes, livrées par la direction à partir des déclarations préalables, indiquent une mobilisation de 31,6 % des pilotes, 28,3 % des hôtesses et stewards, 20,4 % des personnels au sol. Les chiffres définitifs seront connus plus tard, des salariés pouvant se déclarer grévistes au moment de leur prise de poste.
Déjà deux autres grèves prévus les 3 et 7 avril
Un rassemblement est prévu à 10h près du siège de la compagnie aérienne, à Roissy, à l'appel des organisations de pilotes (SNPL, Spaf, Alter), d'hôtesses et stewards (SNPNC, Unsa-PNC, Unac, CFTC, SNGAF) et de personnels au sol (CGT, FO et SUD). Ces onze syndicats ont mené deux grèves les 22 février et 23 mars et en ont programmé deux autres, les 3 et 7 avril, pour obtenir une augmentation générale de 6 %. Ils jugent insuffisante la politique salariale de l'entreprise, au regard des efforts passés et des bons résultats réalisés l'an dernier. La direction affirme ne pas pouvoir offrir plus, sans fragiliser sa croissance.
Les syndicats de pilotes claquent la porte des négociations
Jusqu'à présent, les tentatives de conciliation sur cette question de l'augmentation des salaires ont échoué. Dernier exemple en date, la négociation entamée mardi avec les syndicats de pilotes, en vue de parvenir à un accord "gagnant-gagnant", s'est terminée deux jours plus tard dans un claquement de porte.