Campagne d'électricité "verte" sur les tramways grenoblois
Depuis ce lundi des tramways grenoblois portent fièrement des affiches qui affirment que 100% de l'électricité qui leur permet de nous transporter est "verte". Au-delà de l'opération de communication c'est l'occasion de parler de l'avenir des transports en commun.

"Nos trams roulent grâce à l'Eau" ou encore "nos trams roulent grâce au vent", c'est ce qui peut se lire sur les vitres des tramways de l'agglomération grenobloise. Des affirmations qui n'ont rien de très compliquées quand on sait que pour ça il suffit finalement de signer un contrat "énergie verte" avec son fournisseur d'électricité. Il signifie simplement ici que le fournisseur historique grenoblois, GEG, s'est engagé à injecter dans les réseaux autant d'électricité d'origine éolienne, solaire et hydraulique que la Semitag en dépense pour faire tourner son service.
Une opération placée sous l'égide de la COP 21 mais qui est "un pas supplémentaire" selon le président écologiste du SMTC (Syndicat Mixte des transports en commun) Yann Mongaburu , qui permet "non seulement de réduire l'énergie fossile mais aussi fissile, puisque désormais on se passe de l'énergie nucléaire sur le réseau".
"Le réseau rêvé est un réseau tout électrique"
Soit. Mais si on veut vraiment parler de réduction des gaz à effet (objectif majeur de la COP21), c'est finalement plutôt des 300 bus de l'agglomération dont il faut s'occuper. "Nous n'achetons plus de bus Diesel depuis 2014" explique Yann Mongaburu, mais pour l'instant hors diesel il n'y a que 4 bus hybrides en service et 69 bus au Gaz Naturel. En attendant les bus 100% électrique ! Car c'est bien le souhait des responsables des transports grenoblois. "le réseau rêvé est un réseau tout électrique" souligne Jean-Paul Trovero, le président (PCF) de la Semitag (Société d'économie mixtes des transports en commune de l'agglomération grenobloise) "mais avec les mêmes conditions d'accessibilité, de maniabilité, et avec des coûts maitrisés". Les industriels n'en sont pas tout à fait là. "La première ligne de production de bus électrique en France a ouvert ces derniers jours en Alsace" explique Yann Mongaburu, et les performances de ces matériels commencent tout juste à convenir au réseau grenoblois, soit au moins 250km d'autonomie.
"Le trolley-bus? Pourquoi pas!"
Un des moyens les plus rapide d'augmenter le présence de l'électrique dans les transports en commun serait finalement de rappeler en service les trolley-bus qui ont disparu depuis 1999 à Grenoble mais dont il reste encore quelques câbles accrochés dans les rues. "Le trolley c'est clairement une des options étudiée par le SMTC et la Semitag" explique Yann Mongaburu. "Il y a parfois des retours en arrière qui sont innovants" dit Jean-Paul Trovéro. Sauf qu'il n'y a apparemment plus qu'un fabriquant de trolley au monde (en Suisse) et que ce type de réseau, une fois installé manque cruellement de souplesse et de capacité d'adaptation.

"Verte" ou pas, l'électricité va progresser dans les transports en commun