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À Marseille, ce trottoir de l'Estaque est bloqué depuis 16 ans, les habitants n'en peuvent plus

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Depuis un éboulement en 2005, deux portions du trottoir de la route départementale 568 au niveau des Riaux, dans le 16e arrondissement de Marseille, sont barrées par des gros blocs en béton. Les habitants sont forcés de traverser à un endroit dangereux. Ils ont manifesté ce samedi.

Deux passages piétons jaunes (car ils devaient être temporaires) permettent de traverser pour ne pas marcher sur la route. Sur les blocs de béton, un tag : "trottoir bloqué depuis 16 ans". Deux passages piétons jaunes (car ils devaient être temporaires) permettent de traverser pour ne pas marcher sur la route. Sur les blocs de béton, un tag : "trottoir bloqué depuis 16 ans".
Deux passages piétons jaunes (car ils devaient être temporaires) permettent de traverser pour ne pas marcher sur la route. Sur les blocs de béton, un tag : "trottoir bloqué depuis 16 ans". © Radio France - Clémentine Sabrié

Ils n'ont plus de trottoir depuis 16 ans. À l'entrée nord de l'Estaque, en bas des Riaux, dans le 16e arrondissement de Marseille, deux portions d'une vingtaine de mètres de long sont inaccessibles. Des blocs de béton barrent le passage depuis 2005. Il avait fallu empêcher l'accès aux trottoirs à cause d'un éboulement. Depuis, rien n'a bougé.

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"J'ai toujours très peur parce que je ne vois pas tout arriver." - Dominique, une retraitée

Une trentaine de riverains ont manifesté sur ce qui leur reste de trottoir, ce samedi. La plupart habitent aux Riaux et ils vont à pied dans le centre de l'Estaque. Problème : ils sont obligés de traverser la D568 dans un virage. "J'ai toujours très peur parce que je ne vois pas tout arriver d'un côté ou de l'autre. C'est la surprise bonne ou mauvaise", explique Dominique, une retraitée.

Pour l'instant, il n'y a pas eu d'accident à cet endroit. Mais certains murmurent qu'il faudrait un drame pour faire bouger les choses. Christian a tout de même failli se faire écraser : "Je traversais et une voiture m'a foncé dessus. Il a fallu que j'accélère le pas, mais elle m'est passée sur les talons".

Des trottoirs et un feu tricolore

C'est dangereux pour les séniors, mais aussi pour les enfants. Lise, une assistante maternelle, s'occupe de trois petits, dont deux en poussette. Elle ne vient presque pas ici pour faire des balades, malgré la proximité avec les plages. "On peut attendre quatre à cinq minutes [au passage piétons] parce qu'il y a beaucoup de passage, que les voitures ne s'arrêtent pas forcément et qu'elles roulent vite", souligne Lise.

Une situation "terrible'" et "très dangereuse", selon Francis Minniti, le président du comité d'intérêt de quartier (CIQ) de l'Estaque-Riaux. Les riverains veulent retrouver leur trottoir. Ils demandent aussi l'installation d'un feu de circulation en bas de la montée Antoine Castejon, au niveau de l'arrêt de bus, pour forcer les voitures à laisser passer les piétons.

Le CIQ a écrit un courrier aux différentes collectivités territoriales, à la mairie et aux députés, le 6 décembre. Il reste, pour l'instant, sans réponse.

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