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Des études en 2022 pour rouvrir la ligne de chemin de fer Givet-Dinant
Fermée depuis 1988, la ligne ferroviaire Givet-Dinant est un maillon de la liaison entre Reims et Bruxelles. Depuis 2004, le projet de la rouvrir patine. Ce 24 janvier, les partenaires financiers lancent les études économiques et techniques.

Les études sur la réouverture de la ligne ferroviaire entre Givet, en France, et Dinant, en Belgique, peuvent démarrer. La France, la Belgique et la communauté de communes d'Ardenne Rives de Meuse ont signé une convention pour financer ces études ce lundi 24 janvier 2021.
Elles seront réalisées par la SNCF-Réseau et par ses homologues belges de la SNCB et d'Infrabel en deux temps. En 2022, débutera l’étude de potentiel économique dont les résultats doivent être connus d’ici le premier trimestre 2023. Suivra l’étude de faisabilité technique. Coût de ces études : 418 000 euros, dont 300 000 euros seront pris en charge par Ardenne Rives de Meuse et 118 000 par l’Etat belge.
Une ligne fermée aux voyageurs depuis 1988
Inaugurée en 1863, la ligne Givet-Dinant a périclité à partir des années 1970. Les circulations de trains de voyageurs y ont été arrêtées en 1988. Le fret de marchandise a été interrompu en 1989. Le 11 novembre 2000, le dernier train touristique à vapeur exploité par une association belge empruntait ce tronçon ferroviaire.
Depuis les 21 km de voies ferrées (dont 2 km en France) sont à l’abandon. Des ponts et des passages à niveaux ont été déposés. Le coût du chantier de réouverture est estimé à 60 millions d’euros.
En 2004, l’idée de rouvrir la ligne émerge chez les élus des Ardennes françaises. Ministre de l’Aménagement du Territoire, Nicolas Sarkozy évoque ce projet lors d’un déplacement dans les Ardennes en 2006.
Relier Reims et Bruxelles
Pour étudier, pour se soigner, pour travailler, de nombreux Français de la pointe ardennaise franchissent la frontière belge. Il ne leur restait qu’une liaison par bus. Côté belge, l’intérêt pour la réouverture de la ligne Givet-Dinant reprend de la vigueur lorsque les liaisons Thalys Paris-Namur-Liège sont supprimées en 2015.
Le maillon Givet-Dinant devient alors d’intérêt européen. Les 22 km de ligne transfrontalière entre Givet et Dinant permettent plus largement de relier Reims et Charleville-Mézières à Namur et à Bruxelles (et à son aéroport de Zeventem).
La Commission européenne identifie le tronçon Givet-Dinant comme chaînon manquant en 2018, puis propose de l'inscrire à sa carte de réseau trans-européen de transports en décembre 2021, ce qui permettra d’obtenir jusqu’à 50% de financement européen lorsque le chantier sera lancé.
En Belgique, le gouvernement fédéral, la région de Bruxelles-Capitale, la région wallonne et la région flamande signent un accord pour qualifier ce chaînon Givet-Dinant d’axe stratégique, ce qui débloque des financements fédéraux. En France, le projet de réouverture de la ligne est inscrit dans le Pacte Ardennes, financé par l’Etat.
Une ligne ferroviaire doublée d’une véloroute
Si le projet a mis du temps avant de réunir les partenaires, c’est aussi parce qu’il était en concurrence avec l’idée de transformer cette ancienne voie ferrée en véloroute, afin de compléter le réseau Ravel.
On avait des pour le Ravel contre la ligne, et des pour la ligne contre le Ravel - Bernard Dekens, président de la communauté de communes Ardenne Rives de Meuse
Le projet mis à l’étude aujourd’hui réconcilie le ferroviaire et le cyclable puisqu’il prévoit de ne faire circuler les trains que sur une seule voie et de transformer l’autre en véloroute.