Des habitants toujours mobilisés pour dire non au projet d'autoroute A31 bis à Florange
Une cinquantaine d'habitants de Florange se sont réunis samedi devant la mairie pour dire non au projet de l'A31 bis qui doit traverser leur commune. Ils ont exprimé leurs inquiétudes au cours d'un échange dynamique avec Rémy Dick, leur maire.
Une cinquantaine d'habitants de Florange se sont réunis samedi devant l’hôtel de ville pour manifester leur opposition au projet d'A31 bis qui doit traverser leur commune. Le nouveau tracé d'autoroute proposé par leur maire, Rémy Dick, ne les convainc pas.
La construction de cette autoroute a été jugée nécessaire par l'État en 2019. Elle doit permettre de désengorger l'A31 qui mène vers le Luxembourg, empruntée par des milliers de travailleurs frontaliers.
Télétravail, covoiturage
Maamar, venu à la manifestation avec son fils, en fait partie. Selon lui, l'autoroute prévue pour être payante ne résoudra pas le problème des bouchons : " Ce n'est pas parce qu'on travaille au Luxembourg qu'on a des salaires mirobolants. Personne ne voudra payer l'autoroute. Cela ne fera que déplacer le problème sur les routes qui traversent les communes. Pour moi ce n'est pas une solution.", explique-t-il. En télétravail une grande partie du temps depuis le début de la crise sanitaire, ce natif de Florange estime que cela pourrait faire partie d'une des solutions à apporter pour soulager le trafic.
Des habitants ont exprimé leurs inquiétudes au cours d'un échange avec leur maire, Rémy Dick, venu à leur rencontre sur le parvis de l'hôtel de ville. Sa proposition de nouveau tracé, faite après l'annonce de la fermeture de la cokerie d'Arcelor Mittal, suscite le désaveu de certains habitants.
Dans un dossier où " l'État impose ce débat public", l'élu a réaffirmé auprès des habitants sa volonté de trouver une solution commune : " Si moi en tant que maire je suis irresponsable, c'est à dire si je dis au Préfet que je ne veux pas discuter car je ne veux pas d'autoroute, alors le Préfet se tournera vers d'autres élus pour décider de l'endroit où on fait passer l'autoroute, et je suis persuadé qu'à ce moment là les florangeois seront sacrifiés", explique-t-il.
Sophie Delvo, représentante du collectif " Non à l'autoroute à Florange", regrette qu'une alternative ne soit pas entendue : " On a parlé récemment d'un RER, voila le genre de mobilités qui peuvent être une solution. On veut tous vivre correctement, préserver notre environnement et nos enfants. Une autoroute ça n'a rien à voir avec tout ça ", explique-t-elle. Elle estime notamment que le développement du covoiturage et des offres de transports en commun pourraient répondre à ce besoin.
Les habitants entendent continuer à manifester leur opposition, espérant le renoncement à ce projet.