Deuxième ligne de Tram : faut-il avoir peur pour les 200 platanes centenaires du boulevard Béranger à Tours ?
A l'approche des municipales, un débat refait surface entre associations et candidats à la mairie sur le sort des platanes du boulevard Béranger avec l'arrivée de la deuxième ligne de Tram. Pour autant, les élus ne souhaitent pas polémiquer mais demandent des études supplémentaires.

Quel impact aura le passage de la future ligne de Tramway à Tours sur les arbres du Boulevard Béranger? Cette question anime la campagne municipale, car il n'y a aucune certitude à ce jour sur la résistance des 200 platanes centenaires. Pour autant, les élus restent prudents sur ce dossier, car dans leur grande majorité ils sont globalement favorables au tracé retenu.
Une étude plus poussée
Le maire de Tours Christophe Bouchet, vice-président de la Métropole, a d'ailleurs demandé au service des parcs et jardins de faire une analyses poussées de l'étude réalisée en 2018. Selon lui, le futur tram passera à 4 mètres des arbres, soit un mètre au-delà des préconisations de cette même étude de 2018. Christophe Bouchet assure par ailleurs que "d’autres analyses indépendantes seront menées, quand le choix du mode de transport, rails ou pneus, sera fait". Il assure que les travaux ne seront pas engagés "avant d'avoir la certitude absolue qu'il n'y ait pas de risque pour les arbres". Le sujet est pris au sérieux. Ces arbres du boulevard Béranger, c'est un pan d'histoire de la ville à préserver. Les élus sont tous sur la même ligne. Le candidat de liste Verts/PS/FI à la mairie de Tours, Emmanuel Denis, estime "qu'il n'y a aucune polémique à créer autour de ce dossier". Le candidat La République En Marche, Benoist Pierre, est sur la même ligne. Ils demandent une étude poussée sur l'impact des travaux et l'éloignement nécessaire de la future ligne de Tramway pour ne pas impacter les arbres.
Un secteur sauvegardé où l'abattage nécessiterait une autorisation de l'Etat
Du côté des associations, on s'inquiète du sort de ces arbres, surtout en ville où la végétation est plus rare. François Louault est le président de l'Aquavit, l'association pour la qualité de la vie dans l'agglomération Tourangelle. Pour lui, "ces alignements de platanes sont protégés dans le cadre du plan de sauvegarde et de mise en valeur du secteur sauvegardé de la ville de Tours qui date de 2013. Pour les abattre, il faudrait une autorisation de l'Etat et des procédures particulièrement longue."