EN IMAGES - Grenoble : l'A480, un chantier d'envergure
Les travaux de la nouvelle A480 ont été lancés il y a deux ans maintenant. Rouler sur ces voies rétrécies, à une vitesse limitée et avec des bouchons quasi permanents, est entré dans le quotidien de nombreux Grenoblois. Ceux qui y travaillent nous ont expliqué la complexité du chantier.
Déjà, l'A480 est une vieille autoroute et c'est l'une des premières raisons qui expliquent ce besoin de renouveau. "Elle a été créée pour les Jeux Olympiques de 1968. Et puis, l'A480 c'est plus de 100.000 voitures qui passent tous les jours. Avec le trafic que l'on connait, saturé aux heures de pointes. Il fallait passer en deux fois trois voies pour fluidifier la circulation, améliorer les conditions de vie des riverains et, à terme, rendre le territoire grenoblois plus attractif" résume Aminata Ba, chargée de communication pour AREA, gestionnaire de l'A480.
Visite du chantier de l'A480 à Grenoble
Concrètement, pour construire la nouvelle autoroute sans pour autant gêner la circulation quotidienne, il a fallu créer des nouvelles voies, provisoires, les supprimer, en créer de nouvelles et ainsi de suite pour permettre aux ouvriers de creuser la voie définitive. Du travail de nuit a aussi été effectué pour continuer le travail sans gêner le reste. Serge, ouvrier sur le chantier, a quitté son engin quelques minutes pour nous raconter son quotidien depuis deux ans. "Je casse des blocs de roches, je fais du terrassement, de la finition. L'ambiance sur le chantier est bonne. Pour moi ça se passe bien, il faut suivre mais ça se passe bien" dit-il avec le sourire.
"Construire une route, ce n'est pas creuser avec une pelle et mettre des cailloux"
"L'image du terrassier avec sa pelle et sa pioche est finie. On travaille au centimètre près" explique Eric Vallon, chef de chantier principal sur le tronçon Rondeau-sortie Fontaine de l'A480. "C'est très technique parce qu'il y a plusieurs couches à poser avant d'enrober (ndlr : mélange de gravier et de sable à poser avant de couler le béton) mais c'est ça qui me plaît ! 41 ans de métier" dit-il encore.
C'est l'entreprise Spie Batignolles qui a été choisie pour cette portion du chantier. Deux autres entreprises sont en charge des travaux sur la partie Fontaine jusqu'à la jonction avec l'A48 et sur l'échangeur du Rondeau spécifiquement.
L'A480, une autoroute écolo ?
"On doit récupérer toutes les eaux de ruissellement mais on n'avait pas la place de faire des bassins aériens. Donc, on a fait des souterrains, c'est pour ça que cela prend du temps. Ce sont des ouvrages avec des décanteurs. Et quand les eaux sont aux normes, elles sont rejetées dans le Drac. Bien sûr, il y a des contrôles. C'est très respectueux de l'environnement" explique Yves Flegines, directeur des travaux pour Spie Batignolles.
Yves Felgines, directeur de travaux pour Spie Batignolles, détaille la fin du calendrier du chantier de l'A480.
Le gros des travaux doit se terminer pour le mois de juillet. Les finitions, elles, se feront jusqu'en décembre pour la livraison finale. Les travaux de l'échangeur du Rondeau viennent eux de commencer. Ils doivent durer jusqu'en 2024. La nouvelle A480, c'est un projet, il faut le rappeler, à plus de 300 millions d'euros.