Futur terminal 4 à Roissy : des élus demandent la réduction des vols de nuit dans une pétition
Les élus de neuf communes du Val-d'Oise et de Seine-et-Marne, riverains de l'aéroport de Roissy, craignent des nuisances sonores avec l'arrivée du nouveau terminal 4. Dans une pétition lancée ce lundi, ils demandent notamment la réduction des vols de nuit.

Roissy-en-France, France
La construction du terminal 4 de Roissy-Charles de Gaulle n'est pas possible sans "compensation" explique Jean-Pierre Blazy, le maire de Gonesse dans le Val-d'Oise. Avec les élus de huit autres communes situées près du deuxième aéroport européen, ils craignent les nuisances sonores causées par ce trafic supplémentaire.
Dans une pétition lancée ce lundi, les élus demandent des "mesures d'accompagnement" en vue de ce chantier qui doit débuter en 2021 pour se terminer en 2037. Avec ce terminal, l'aéroport devrait accueillir 40 millions de passagers supplémentaires. Une concertation publique est lancée par Aéroport de Paris à ce sujet depuis le 12 février.
La réduction des vols de nuit
Parmi les mesures demandées : un plafond de trafic, l'accès aux emplois de la plateforme pour les riverains, mais surtout la réduction des vols de nuit. Pour appuyer leur démarche, ils citent l'exemple de l'aéroport de Francfort, troisième aéroport européen, qui a obtenu par une décision de justice en 2012 l'installation d'un couvre-feu entre 23h00 et 5h00.
"En France, il y a des réductions la nuit pour les avions les plus bruyants à Nice ou Toulouse", précise Patric Kruissel, vice-président de l'Association de défense contre les nuisances aériennes (Advocnar), associée à la pétition. "Ce n'est pas appliqué à Roissy, alors qu'il y a beaucoup plus de population concernée."
170 atterrissages et décollages en moyenne par nuit
Selon les pétitionnaires, Roissy enregistre 170 atterrissages et décollages en moyenne par nuit entre 22H00 et 6H00, "ce qui le place en tête des aéroports européens". Un trafic de nuit "en augmentation" qui représente selon eux près de 13% des vols en 2018, contre près de 12% en 2017.