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Les points noirs France Bleu de la mobilité : les tracas quotidiens de la ligne SNCF Chambéry-Grenoble

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REPORTAGE - Gros plan sur les usagers quotidiens de la ligne ferroviaire qui rejoint la préfecture de Savoie à celle de l'Isère. Les abonnés qui ont appris à composer avec les retards et les annulations.

Entrée en gare de Chambéry
Entrée en gare de Chambéry © Radio France - Christophe Van Veen

Pour la Fédération Nationale des Usagers du trains Auvergne-Rhône-Alpes, cette ligne est le symbole du manque d'investissement de la SNCF pour les lignes régionales, au bénéfice des TGV

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Précisons tout de suite que la SNCF n'a pas voulu nous communiquer les chiffres de fréquentation de la ligne entre Chambéry et Grenoble, "eu égard de l'ouverture à la concurrence". Ce sont des chiffres confidentiels, tout comme le nombre d'incidents annuels (retard ou annulation). La direction de la communication nous précise tout de même que " suite à des réclamations de plusieurs parties, cinq trains en aller/ retour ont été rajoutés. Et, le prix de l’abonnement reste inchangé".

Découvrez la carte France Bleu des points noirs de la mobilité partout dans le pays

Notre train Chambéry-Grenoble
Notre train Chambéry-Grenoble © Radio France - Christophe Van Veen

Le hasard a voulu que notre train Chambéry-Grenoble de 17 heures  de ce vendredi soit annulé pour une raison inconnue, ou en tout cas non explicitée au simple voyageur. Nous prenons donc le train suivant, celui de 17h32 qui nous promet une arrivée à 1h34. 

Si on s'ennuie, on profite de la vue.
Si on s'ennuie, on profite de la vue. © Radio France - Christophe Van Veen

Le TER est confortable et arrive à l'heure. Mais compte tenu de l'annulation du train précédent, il est bondé, comme souvent. 

Debout dans le train
Debout dans le train © Radio France - Christophe Van Veen

La plupart des usagers abonnés sont globalement satisfaits du service et il est important de dire qu**'ils ne reviendraient pour rien au monde dans la galère de l'automobile**, tant les accès routiers à Grenoble sont probl_ématiques. Cela dit,_ "la SNCF pourrait mieux faire,surtout en matière d'information aux usagers", d'après la totalité des voyageurs qui partagent avec nous cette navette domicile-travail.

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Les wagons à vélos sont trop petits
Les wagons à vélos sont trop petits © Radio France - Christophe Van Veen

François apprécie la ligne mais il souligne que, comme beaucoup, il a du mal le vendredi soir et le lundi matin à trouver une place pour son vélo. Les rames dédiées sont trop petites. De même, on a intérêt à ne pas voyager avec une valise. Pas la place ! Martin le salue et s'assoit en face de lui, lui aussi à vélo - il travaille à Chambéry et à Grenoble sur le développement durable. 

"On a soit le vieux train pourri où il faut monter à l'étage mon vélo électrique très lourd. Ou alors l'embouteillage effectivement. D'ailleurs, plus généralement, la SNCF devrait avoir plus de souplesse et s'adapter à notre vie quotidienne. J'appréhende le vendredi soir ou le lundi matin. tandis qu'en journée, les rames sont vides."

François et Martin se croisent dans le train entre Chambéry et Grenoble
François et Martin se croisent dans le train entre Chambéry et Grenoble © Radio France - Chtristophe Van Veen

Résignation face aux retards

Que ce soit Miguel, Philippe ou Agnès, on est frappé par leur fatalisme face à la multiplication des retards ou annulations. Certains mois, tout va bien, puis le mois suivant, tout se dérègle.  Il y a de gros impacts sur la vie personnelle avec des journées qui s'allongent d'une heure ou une heure et demi. Et parfois, on prend la voiture malgré l'abonnement que l'on paye.

On est mieux dans le train que dans la file de voitures
On est mieux dans le train que dans la file de voitures © Radio France - Christophe Van Veen

"Cinq minutes avant que je prenne mon train, ce soir, je découvre qu'il est annulé. Pourquoi ? Je n'en sais rien. Mais bon je prends celui d'après." philosophe Patrick.  Le fameux carré Zen vanté par la SNCF est bien nommé. On a intérêt à ne pas criser. 

La gare de Grenoble by night
La gare de Grenoble by night © Radio France - Christophe Van Veen

Jean-Claude travaille à l'hôpital de Grenoble. Tous les jours il se lève aux aurores avec son vélo pliable et part de Chambéry pour Grenoble. "Bien sûr qu'on est énervé quand il y a des retards ou des annulations. Mais reprendre la voiture, avec le coût de l'essence, de l'autoroute du parking... ce n'est pas pensable ! L'employeur prend en charge la moitié de l'abonnement SNCF. Ça me revient à 60 euros par mois. Globalement, ça se passe bien avec le train."

Quai de fin de journée à Grenoble
Quai de fin de journée à Grenoble © Radio France - Christophe Van Veen
Deux points noirs de la mobilité en Pays de Savoie
Deux points noirs de la mobilité en Pays de Savoie © Radio France - Denis Souilla

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