Ile-de-France Mobilités : la colère de Valérie Pécresse après l'irruption d'élus du 93
Le conseil d'administration d’Île-de-France Mobilités a été ajourné mercredi matin par sa présidente Valérie Pécresse après l'irruption de plusieurs élus de Seine-Saint-Denis. Ils réclament un coup d'accélérateur pour le T Zen 3, un projet de bus en site propre.

La séance n'aura duré que 40 minutes. Le conseil d'administration d’Île-de-France Mobilités, le syndicat des transports, a tourné court mercredi matin. Sa présidente Valérie Pécresse a décidé de suspendre la séance après l'irruption dans la salle de plusieurs maires de Seine-Saint-Denis venus réclamer des garanties pour le T Zen 3, un projet de bus en site propre.
Dans un communiqué, Île-de-France Mobilités déclare déplorer "le comportement d'un certain nombre d'élus" et assure que "la pratique par certains groupes politiques de l'envahissement et de l'occupation de sites n'aura pas cours à Île-de-France Mobilités".
On n'est pas dans une fac ici" - Valérie Pécresse
Manifestation pour le T Zen 3
Les élus d'Est Ensemble, un territoire qui regroupe neuf villes de Seine-Saint-Denis (Bagnolet, Bobigny, Bondy, Le Pré-Saint-Gervais, Les Lilas, Montreuil, Noisy-le-Sec, Pantin, Romainville) ont manifesté mercredi matin devant les locaux d'Ile-de-France Mobilités, dans le 9ème arrondissement de Paris pour demander l'accélération du projet du T Zen 3, un, bus en site propre qui doit relier les Pavillons-sous-Bois à la Porte de Pantin.
"Nous demandions simplement que Valérie Pécresse reçoive les neuf maires pendant 10 minutes. Elle a refusé. On est donc allé la voir directement dans la salle du conseil", explique Gérard Cosme, maire PS du Pré-Saint-Gervais et président d'Est Ensemble.
Le T Zen 3 était justement à l'ordre du jour du conseil d'administration d’Île-de-France Mobilités mercredi. Mais les élus estiment que le projet n'avance pas assez vite, le financement n'étant pas bouclé. "Nous réclamons que Valérie Pécresse réunisse au plus vite un comité des financeurs pour que chaque partenaire puisse s'engager sur sa participation", explique Corinne Valls, maire (DVG) de Romainville et administratrice d’Île-de-France Mobilités.
Faire pression sur l'Etat
Les élus demandent par ailleurs à l'Etat d'assumer sa part, dans le cadre du contrat de Plan Etat-Région. "Nous, nous tenons nos engagement en construisant 8000 nouveaux logements le long du tracé, en créant cinq ZAC (zone d'aménagement concerté)", assure Laurent Rivoire, maire UDI de Noisy-le-Sec. "Et on va dire aux gens qui s'installent là qu'ils n'auront pas les transports promis ? L'Etat et la Région doivent tenir leur engagement".
Lors de cette séance, le conseil d'administration d'Ile-de-France Mobilités devait également voter des renforts d'offres de bus et de tramway ou le financement du covoiturage gratuit et les bus supplémentaires mis en place pendant les grèves. Il a été reporté au 24 avril.