Indre-et-Loire - La ministre des transports demande au concessionnaire d'améliorer le quotidien des riverains de la LGV
Alors que les riverains de la LGV Paris-Bordeaux demandent des aménagements spécifiques pour faire diminuer le bruit lors du passage des TGV, la ministre des transports vient de mettre en demeure le concessionnaire, malgré l'absence de contraintes réglementaires.

Le collectif d'Indre-et-Loire contre les nuisances sonores de la LGV Paris-Bordeaux se réjouit. Elisabeth Borne, la ministre des transports, vient de mettre en demeure le gestionnaire de la ligne LISEA d'effectuer des mesures de pics sonores sur le tracé et de faire réaliser à ses frais et sans délai les équipements qui seraient nécessaires pour limiter le bruit.
Suite au courrier adressé le 14 décembre par le député LREM d'Indre-et-Loire, Daniel Labaronne, au ministère des transports, la ministre Elisabeth Borne acte un certain nombre d'obligations que doit respecter le concessionnaire de la ligne. Tout d'abord, le nécessaire respect de la réglementation, dans ce domaine, le gestionnaire a une obligation de résultats et non pas seulement une obligation de moyens, précise la ministre. Elisabeth Borne rappelle qu'actuellement,une importante campagne de mesures est menée. Elle est pilotée par le Centre d’étude et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (CEREMA). Elle vise là encore à s'assurer du respect des normes. Les résultats sont attendus au début de l'année 2018.
Elisabeth Borne, la ministre des transports, indique aussi que le concessionnaire sera obligé de réaliser sans délais et à ses frais des mesures correctrices, le cas échéant,
Mais la principale avancée, et c'est ce que demandaient les associations de défense des riverains, c'est la prise en compte des « pics sonores » et pas uniquement du seul bruit moyen.
Si ces pics sonores s'avéraient excessivement pénalisants pour les riverains et que ni les réglementations existantes, ni les obligations des partenaires privés ne le permettaient, il faudrait dès lors trouver le cadre adapté pour traiter cette situation - Elisabeth Borne
Le ministère demande donc à toutes les parties prenantes de trouver une solution, une position qui réjouit Christian Cerniaut, le président du collectif LGV Réaction Citoyenne 37. Elle accepte d'aller au delà des normes réglementaires qu'on nous oppose à chaque fois, c'est à dire des moyennes de bruit sur une tranche 6h/22H. La norme LGV c'est 60 DB, mais c'est pas du tout la nuisance réelle. Cette fois, la ministre demande de prendre en compte les pics de bruit. On peut espérer une prise en compte de nos demandes de protections supplémentaires.
La ministre demande que soit mobilisé le fonds de solidarité territoriale, abondé par les constructeurs pour compenser les nuisances. Jusqu'ici ça n'était jamais évoqué. On peut imaginer que ce soit un financement nouveau des protections - Christian Cerniaut, le président du collectif LGV Réaction Citoyenne 37