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L'accès à Toulouse : le gros point noir de la mobilité dans la région
Pour sa journée spéciale mobilité ce jeudi 28 février, France Bleu Occitanie a choisi de s'intéresser aux accès à Toulouse : entre la rocade saturée, un réseau ferroviaire que certains veulent transformer en RER, le péage de L'Union en débat, la 3e ligne de métro... Les polémiques ne manquent pas.

Toulouse fait régulièrement partie du Top 5 des villes les plus embouteillées de France. L'ère métropolitaine connait des retards SNCF parmi les plus importants quand ce ne sont pas des suppressions de trains. Les usagers de deux roues se plaignent du manque de pistes cyclables. sans oublier le débat autour de la troisième ligne de métro et de son financement.
La 3e ligne de métro : la solution miracle ou la solution trop chère?
La chambre régionale des comptes a publié en ce mois de février son rapport sur le grand chantier de Toulouse Métropole : la troisième ligne de métro. Le projet ne coûtera pas 2,3 milliards d'euros mais 2,7 milliards. Par ailleurs un retard est prévu puisque la fin des travaux est prévue pour 2027 au lieu de 2024.
La chambre régionale des comptes pointe aussi du doigt une dégradation des conditions de mobilité à Toulouse, André Pezziardi est le président : "Le projet de la troisième ligne de métro est très centré sur les 110 communes des intercommunalités mais si nous avons une progression très forte de la population sur Toulouse, c'est aussi le cas dans la deuxième couronne. La question est donc : de quelle manière on va pouvoir gérer l'afflux de la population de la deuxième couronne vers la métropole toulousaine où se trouve l'essentiel des activités industrielles et économiques ? À l'horizon 2025 on prévoit une augmentation quotidienne des déplacements de 500 000 par rapport à aujourd'hui, le métro va permettre d'en absorber 200 000 donc on imagine les conséquences qui peuvent en résulter : des embouteillages."
Le péage de L'Union : le rapport qui pourrait le sauver
Au nord-est de Toulouse, le "petit péage" de l'Union sur l'A68 a de beaux jours devant lui. Sa suppression est pourtant demandée avec insistance par les maires du secteur, pour son coût exorbitant : 0,50 euro pour 1,2 km ! Passer par cet échangeur payant permet aux habitants des communes limitrophes de rejoindre plus rapidement la rocade de Toulouse, mais son coût est vécu par les usagers comme une injustice.
"Ca ne sera pas plus engorgé le matin si c'est gratuit ou payant" - Pascale, une automobiliste
Un rapport qui vient d'être rendu public par l'Etat estime cependant que la suppression serait une fausse bonne idée, car elle engorgerait encore plus les routes voisines qui permettent d'accéder à l'échangeur. L'entrée et la sortie de la clinique de l'Union deviendrait notamment problématique. Mais pour les automobilistes du coin, ça ne peut pas être pire que maintenant : "je pense que ça sera pas plus engorgé le matin si c'est gratuit ou payant" juge Pascale, une habitante de Gragnague. "Le matin et le soir, c'est impressionnant, il y a beaucoup de monde qui circule", renchérit David, un habitant de L'Union.
En revanche, la suppression du péage allégerait la traversée de l'Union, via la route d'Albi, ou celle de la zone de Gramont, à Balma, par la route de Lavaur. Pour le maire de l'Union Marc Péré, le rapport manque de chiffres sur ce point : "ces véhicules qui viendraient en surnombre dans la zone du péage, ils sont enlevés ailleurs. Et le "ailleurs" nous intéresse. (...) Supprimer ce péage, ça créerait deux voies possibles, et ça allégerait des zones qui sont totalement surchargées aujourd'hui. Le maire de l'Union demande une nouvelle réunion avec la préfecture. La concession du péage, elle, se termine en 2036.
Des RER pour désengorger la rocade. Un projet vers l'Ouest toulousain.
Et si on intensifiait la desserte de Toulouse en TER? C'est l'idée portée par des élus de la métropole mais aussi l'association citoyenne Rallumons l'étoile. Intensifier le trafic sur les cinq branches ferroviaires qui convergent vers Toulouse. SNCF Réseau a lancé une étude qui doit se terminer en 2020, les techniciens vont étudier plusieurs pistes parmi lesquelles, l'augmentation de la cadence au quart d'heure entre Brax-Leguevin et Toulouse.
Est-ce que le cadencement au quart d'heure est là solution ? Je n'en suis pas sûr. Par contre d'avoir des plages horaires beaucoup plus importantes et avoir de la fréquence toutes les demi-heures serait au minimum un point intéressant. Par moment les usagers ne peuvent même pas rentrer chez eux. Ils sont bloqués une heure, une heure et demie. C'est absolument inadmissible", François Lépineux, maire de Brax.
CARTE ►►► Les autres points noirs identifiés par France Bleu dans l'hexagone
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