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La nouvelle voie réservée au covoiturage sur l'A48 ouvrira le 30 septembre selon APRR
C'est une première en France ! Une voie de circulation réservée au covoiturage ouvrira le 30 septembre 2020 à 10h entre Voreppe et Saint-Egrève sur l'A48, dans le sens Lyon-Grenoble, selon la société gestionnaire d'autoroute APRR. Un losange blanc signalisera cette voie.

16h30. APRR annonce que la mise en service est prévue le 30 septembre à 10 heures.
L'ouverture était annoncée pour le mois de septembre. Mais les jours sont passés sans qu'une date précise soit fixée. C'est désormais chose faite. La nouvelle voie de circulation réservée au covoiturage sur l'A48, entre Voreppe et Saint-Egrève dans le sens Lyon-Grenoble, sera opérationnelle "entre le 28 et le 30 septembre" selon APRR, la société gestionnaire de cet axe routier.
"La vitesse sera limitée à 50 kilomètres par heure" - Ghislaine Baillemont, directrice innovation pour APRR
"Cette voie sera signalisée par un losange blanc, un nouveau panneau. Il a fallu modifier un peu le code de la route. Et donc obtenir des autorisations ministérielles pour ouvrir officiellement l'expérimentation de la voie de covoiturage" précise Ghislaine Baillemont, directrice innovation pour APRR.
Elle nous a aussi expliqué le fonctionnement de cette voie "réservée aux véhicules où se trouvent au moins deux passagers, les taxis, même vides et les voitures 100% électriques". "Il y a un logiciel qui mesure la densité du trafic et quand c'est saturé, la voie s'ouvre. Il y a des panneaux lumineux, un losange blanc sur fond noir, qui indique que la voie la plus à gauche devient une voie de covoiturage" poursuit-elle. Concrètement, tous les véhicules autorisés pourront y circuler, les autres devront se rabattre à droite le temps que le trafic se régule. La vitesse est alors limitée à 50 km/h sur les trois voies.
Quid du covoiturage en Isère
Avec le challenge mobilité ce mardi et la voie réservée sur l'A48, c'est aussi l'occasion de faire le point sur tout ce qui est proposé en matière covoiturage en Isère, une pratique qui se développe de plus en plus sur notre territoire, malgré l'interruption brusque liée à la crise sanitaire. Bien sûr, BlaBlaCar et ses 90 000 sièges proposés dans le département cet été est dans toutes les têtes quand on parle de covoiturage. Mais il y a également la plateforme de la région Auvergne-Rhône-Alpes Mov'Ici, appuyée par le site itinisère du Conseil général. L'exécutif isérois propose aussi de financer des projets de parkings réservés au covoiturage à hauteur de 20%.
Le Syndicat Mixte des Mobilités de l'Aire Grenobloise (SMMAG) a lui aussi lancé son système de covoiturage, M'Covoit - Lignes+, ce lundi 21 septembre. Il s'agit de lignes permanentes entre le Pays Voironnais et le Grésivaudan. "On a construit des gares. Ce sont des points où il y a des panneaux qui indiqueront aux conducteurs enregistrés qu'il y a des passagers en attente. C'est tout un système de mise en relation" détaille Jean-Paul Bret, le vice-président en charge de la mobilité partagée.
La société de covoiturage La Roue Verte, créée en 2007 à Grenoble par la développeuse web Marie Martése, a aussi mis en place le site Illicov, un système dont s'est inspiré le SMMAG. Il s'agit donc de lignes de trajets partagés, un peu comme une ligne de bus. Les conducteurs voient si quelqu'un se trouve proche d'un arrêt et le récupère à son passage. "C'est la garantie d'avoir quelqu'un pour nous emmener si l'on rate une première voiture, puisqu'une autre passera ensuite. Un peu comme le tram par exemple" explique Marie Martése. En Isère, il y en a une entre le Vercors et Grenoble via Saint-Nizier-du-Moucherotte.
Du covoiturage spontané ?
Et puis la Métropole de Grenoble a aussi misé la spontanéité. Quinze bornes ont été installées un peu partout dans l'agglomération grenobloise en septembre 2019. Dessus, les passagers peuvent signaler leurs besoins. Ils appuient sur le bouton correspondant à la destination choisie et un message s'affiche alors sur la borne, indiquant aux automobilistes que quelqu'un cherche à se déplacer. Deux mois avant le début du confinement en janvier 2020, la crise sanitaire ayant drastiquement limité le partage de trajets, la Métro comptait environ 250 appels par semaine.