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Le bus dijonnais Symone va révolutionner vos voyages sur autoroute
C'est sans doute l'une des solutions pour nos grands déplacements dans un proche avenir. A Dijon, la jeune société Symone développe un prototype de bus non polluants pour transporter des véhicules et leurs passagers sur autoroute. Le projet séduit déjà les politiques et les collectivités.

La lutte contre le réchauffement climatique nous pousse forcément à revoir nos modes de déplacement. La jeune société dijonnaise Symone l'a bien compris et travaille actuellement sur le développement d'un bus non polluant destiné à réduire le nombre de véhicules sur les autoroutes et équipé de prises pour recharger les voitures électriques pendant le trajet. On pourra réserver sa place et voyager sans se fatiguer. Entretien avec Romain Coispine, cofondateur de Symone.
France Bleu Bourgogne : Symone est une entreprise très engagée dans la lutte contre le réchauffement climatique et la pollution. Vous allez encore plus loin que le covoiturage, vous nous expliquez pourquoi ou comment ?
Romain Coispine : On s'est rendu compte que sur l'autoroute, il y avait tous les jours plus de 100 000 véhicules, voitures, motos qui faisaient des longs trajets. Et donc il fallait trouver une solution, mais aussi pour arrêter de perdre son temps derrière son volant. C'est pour ça qu'on a inventé Simone. En plus, il faut savoir que les trajets autoroutiers représentent plus de 6 % des émissions de gaz à effet de serre rien qu'en France. Et ça, c'est seulement pour les véhicules légers et les utilitaires.
Quel le principe de Symone ?
C'est un grand autocar articulé. Concrètement, on va réserver son trajet sur l'application mobile Symone et ensuite vous allez arriver avec votre voiture ou votre moto en amont du péage. Là, il y aura des Symone qui vont vous attendre. On va charger votre voiture ou votre moto en haut et vous allez ensuite vous installer en bas dans une cabine passagers tout confort. C'est comme le ferroutage sur la route ou comme l'auto train quand ça existait, mais là, c'est de manière plus flexible et directement sur autoroute et en toute sécurité.
Mais les bus aussi peuvent polluer ?
Exactement. Mais ici, il s'agit déjà d'un mode de déplacement partagé, donc ça fera de toute manière des économies de CO2. Et, le gros avantage, et non des moindres, c'est surtout que Symone sera propulsé grâce à de l'hydrogène vert. Ça permettra donc de décarboner les trajets autoroutiers.
Est ce que ne ça concernera que les longs trajets autoroutiers ?
On va principalement proposer Symone sur des lignes longues distances, plus ou moins à partir de 200 kilomètres, Lyon-Paris-Méditerranée. Des axes transversaux aussi entre l'Ouest et l'Est. Symone transportera 6 à 9 véhicules, donc des voitures ou des motos, mais on pourra aussi mettre à disposition des Symone pour désenclaver les territoires, pour offrir une solution comme le train, avec les mêmes avantages du train, même pour des villes de taille moyenne et sur des axes transversaux.
On va parler de la Côte-d'Or. Si on part de Dijon pour aller à Paris, Est-ce qu'on pourra envisager éventuellement de prendre ce bus Symone ?
Il est tout à fait envisageable, effectivement, qu'on puisse mettre des Simone de péage à péage pour aller à Paris en partant de Dijon. On voit aussi qu'avec les volets "sécurité routière" et "transition écologique" de ce Symone, ça intéresse énormément tous les institutionnels et les politiques. On a eu le soutien d'une cinquantaine de parlementaires, donc c'est vraiment énorme !
Vous lancez un appel à financement. De quelle manière ?
Dans quelques semaines, on va lancer cet appel, sans doute à partir du mois d'avril ou mai, pour une durée de deux ou trois mois. En échange d'une participation à partir de 100 euros et ouverte à tous, chacun pourra participer pour entrer dans cette grande aventure et donc avoir des parts de la société.
Votre objectif, c'est de mettre en service ces bus Symone à quel horizon ?
Le prototype devrait sortir début 2024. Notre objectif, c'est de l'avoir pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 qui va constituer une belle vitrine de lancement pour faire découvrir cette innovation. L'étape suivante, ce sera de l' industrialiser à partir de 2025 en Bourgogne-Franche-Comté. On vise après, de mettre jusqu'à une centaine de Symone en 2030 en circulation en France, avant de se développer à l'étranger.
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