Le département de Seine-Maritime en renfort sur le contournement Est de Rouen
La majorité des élus au conseil départemental de Seine-Maritime doit voter ce jeudi un supplément financier au projet de contournement Est de Rouen. Le vote fait suite au revirement de la métropole de Rouen à ce projet ancien et toujours controversé.
Le conseil départemental de la Seine-Maritime doit voter ce jeudi une rallonge financière au projet de contournement Est de Rouen. La majorité de centre-droit veut à l'instar de la région Normandie présidée par Hervé Morin combler le revirement de la métropole de Rouen. Son nouveau président PS Nicolas Mayer Rossignol ayant décidé en février dernier de retirer sa part du financement (66 millions d'euros) sur un projet appartenant selon lui "au passé".
Aussitôt après cette annonce la région Normandie et le département de Seine-Maritime - les deux autres collectivités associées au financement aux côtés de l'Etat (245 millions d'euros) et du futur concessionnaire (396 millions)- ont décidé ensemble de « financer la part de la métropole ». Soit 48 millions d'euros supplémentaires votés le 15 février par la région. Le département de Seine-Maritime présidé par Bertrand Bellanger doit faire de même avec le vote d'une rallonge de 18 millions d'euros. Le coût total du contournement Est est estimé à 886 millions d'euros. Mais cette autoroute à péage de 41 km reliant l'A 28 au nord de Rouen à l'A 13 au sud est jugé vitale pour se défenseurs afin de désengorger la métropole rouennaise saturée par des embouteillages. Au contraire pour les opposants -écologistes, une partie des socialistes et plusieurs associations environnementales- le péage sera dissuasif et l'impact sur la circulation sera du coup faible.
Cet équipement est absolument indispensable pour nos concitoyens. Bertrand Bellanger
Pour le président du conseil départemental Bertrand Bellanger invité ce jeudi de France Bleu Normandie: "Il faut le faire parce-que cet équipement est absolument indispensable pour nos concitoyens. C'est un sujet qui est d'intérêt départemental, régional et national, évidemment, et tout particulièrement en ce moment, au moment où il va falloir contribuer à la relance. Notre territoire a absolument besoin de cet équipement". Et le président d'ajouter: "Aujourd'hui les grandes agglomérations de France sont contournées et pas forcément gratuitement. Vous prenez le cas de Lyon, d'Angers... toutes ces grandes agglomérations sont contournées avec avec des péages. Le problème n'est pas le péage. Le problème, c'est qu'il faut le réaliser afin que les camions qui aujourd'hui traversent Rouen, qui passent au pied du pavillon pédiatrique de l'hôpital de Rouen, n'y passent plus. C'est ça l'enjeu".
Après ces deux votes de la région Normandie et du département de Seine-Maritime la décision finale reviendra à l'Etat. Interrogée en février par le sénateur Pascal Martin la ministre de la transition écologique Barbara Pompili avait répondu: "Nous ne souhaitons pas avancer contre les collectivités locales".
Réécoutez ici l'interview de Bertrand Bellanger