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Le projet Hyperloop au sud de Toulouse voit moins grand que prévu

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Les dirigeants d'Hyperloop TT avaient mis des étoiles dans les yeux des autorités publiques lorsque la start-up californienne s'est installée sur la base de Francazal en 2017, avec leur idée de capsule supersonique. Cinq ans après, les Américains ont revu leurs ambitions toulousaines à la baisse.

La "navette" ou capsule de test d'Hyperloop TT est arrivée à Francazal en 2019. La "navette" ou capsule de test d'Hyperloop TT est arrivée à Francazal en 2019.
La "navette" ou capsule de test d'Hyperloop TT est arrivée à Francazal en 2019. © Maxppp - Airtificial / HANDOUT

Que devient le projet Hyperloop à Toulouse ? Souvenez vous il y a cinq ans, l'entreprise Hyperloop TT (à ne pas confondre avec ses concurrents Virgin Hyperloop ou Hyperloop One) venait de s'installer sur l'ancienne base militaire de Francazal, au sud de Toulouse. Ces Californiens présentaient leur future capsule supersonique du futur, une train ultra-rapide capable d'atteindre les 1.300 km/h et de rallier Toulouse à Montpellier en 24 minutes. L'idée avait été lancée par un certain par Elon Musk il y a une dizaines d'années, plusieurs start-ups de la Silicon Valley se sont impliquées là-dedans. Or cinq ans après, on apprend que leur projet d'une piste d'essai d'un kilomètre est abandonnée à Francazal. Le 16 décembre dernier, le conseil de Toulouse Métropole a voté en effet pour la résiliation du bail à construction d'HyperloopTT prévoyant la construction de cette piste.

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Une vingtaine d'ingénieurs, une nacelle et des tubes

En janvier 2017 pourtant, Pascal Mailhos le préfet de l'époque, Carole Delga la présidente de Région et Jean-Luc Moudenc le président de Toulouse Métropole avaient accueilli les dirigeants italien et allemand d'Hyperloop TT en grande pompe à Toulouse. En plus des 15 millions d'euros de crédit d'impôt recherche , l'Etat met alors à disposition d'Hyperloop le foncier de Francazal : de quoi aménager comme ils le souhaitent une piste d'un kilomètre, une autre de 320 mètres et des bureaux. Il s'agissait d'une convention tripartite, ce bail à construction, a été signé entre l'Etat, la Métropole et Hyperloop TT.

Cinq ans après, 20 à 30 ingénieurs travaillent toujours sur place, la petite piste a été aménagée avec de grands tubes (voir vidéo ci-dessus), un train-test appelé "nacelle" est arrivé d'Espagne en 2019 mais la piste géante n'a pas vu le jour et les premiers tests avec des passagers annoncés en 2020 n'ont pas eu lieu.  

La Métropole rassure, la Région s'interroge

En janvier 2020, Toulouse Métropole rachète à l'Etat les 38 hectares de l'ancienne base militaire avec l'ambition d'en faire un pôle pour les mobilités du futur et l'avion vert en particulier, avec notamment un techno-campus consacré aux énergies décarbonées . Constatant que le terrain dédié à la piste géante n'a pas été utilisé, la collectivité demande aux Américains si elle peut le récupérer, ce que Hyperloop TT accepte.

C'est un simple redimensionnement, il n'y a pas lieu de s'inquiéter. — Dominique Faure, vice-présidente de Toulouse Métropole, chargée de l'économie

La Métropole s'est assurée qu'en cas de besoin, Hyperloop TT puisse retomber sur ses pattes. "À plus long terme, Hyperloop pourrait avoir besoin d'un piste de 10 kilomètres cette fois. Le Département pourrait trouver cet espace-là dans le Muretain", détaille la maire de Saint-Orens, qui dit avoir des liens réguliers avec le directeur du site. "Ils on besoin de capitaux pour franchir le cap de la rupture technologique. Ce sont des acteurs privés, nous ne sommes pas fondé à dire si leur technologie verra le jour ou pas. Mais on doit les accompagner, à leur rythme", plaide Dominique Faure.

La Région Occitanie a quant à elle peu goûté d'apprendre ce redimensionnement dans la presse . Elle s'était engagée en 2017 à aider Hyperloop à hauteur de 450.000 euros de subventions. 89.000 euros ont déjà été versés. Les services de la Région se réservent le droit d'en demander le remboursement.

Hyperloop TT n'a pas répondu à notre demande d'interview.

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