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Les dégâts sur l'axe SNCF Perpignan-Montpellier relancent le débat d'une ligne à grande vitesse

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Les intempéries de cette semaine ont interrompu le trafic SNCF entre Béziers et Sète, au moins jusqu'au 4 novembre. Aucun TGV ne peut donc circuler jusqu'à Perpignan et l'Espagne. De quoi relancer un vieux débat : la création d'une ligne à grande vitesse de Montpellier à la ville catalane.

Le débat autour d'une ligne à grande vitesse entre Montpellier et Perpignan relancé.
Le débat autour d'une ligne à grande vitesse entre Montpellier et Perpignan relancé. © Maxppp - Julio Pelaez

Cela fait plus de 30 ans que l'idée existe : construire une ligne à grande vitesse qui permettrait à un TGV de relier rapidement et en toute sécurité Montpellier à Perpignan. 

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Pour le moment, ces trains empruntent une voie utilisée par les TER qui longe la Méditerranée : Sète, Agde, Béziers, Narbonne. Une ligne fortement endommagée après les intempéries de cette semaine qui ont touché l'Aude et l'Hérault. Le trafic entre Béziers et Sète est totalement interrompu. Conséquence, plus aucun TGV ne peut joindre Perpignan puis l'Espagne depuis Montpellier

De quoi réveiller les défenseurs de la création d'une autre ligne, qui serait située plus à l'intérieur des terres.

Une situation "scandaleuse" et "inacceptable"

Parmi eux, Jean-Marc Pujol, le maire de Perpignan. "L'engagement pris par l'Europe a plus de trente ans maintenant. Les Espagnols l'ont fait : il y a une ligne TGV qui arrive d'Espagne à Perpignan. Mais la France elle, n'a pas rempli ses obligations. 

Il manque toujours 150 kilomètres de cette ligne à grande vitesse. Nous sommes dans une situation scandaleuse - Jean-Marc Pujol, maire de Perpignan

Candidate à la mairie de Perpignan et vice-présidente à la transition écologique auprès de la Région Occitanie, l'écolo Agnès Langevine abonde. "La SNCF et le gouvernement doivent absolument s'emparer des politiques d'adaptation. Nos infrastructures sont extrêmement vulnérables et sont impactées par le réchauffement climatique."

Il est inacceptable de ne pas anticiper, de ne pas réaliser ces travaux et de se retrouver dans une situation où Perpignan est déconnectée du monde - Agnès Langevine, candidate écologiste à la mairie de Perpignan

Dans le monde économique, la mise en place d'une ligne à grande vitesse est aussi souhaitée ardemment, puisqu'elle permettrait d'acheminer également des marchandises. Claude Auger préside l'association Energie TGV, qui regroupe des cadres et des chefs d'entreprises militant pour cette ouverture. Mais pas seulement parce que cela faciliterait les échanges selon lui : 

Il n'y a pour l'instant qu'une seule ligne, alors qu'en moyenne, il y a 12 157 camions par jour qui franchissent la frontière, soit l'équivalent de 300 trains. Tout cela dans une période on l'en encourage à ne plus utiliser d'énergies fossiles - Claude Auger, président d'Energie TGV

L'an dernier, un rapport remis au gouvernement a jugé le projet comme "non prioritaire", n'envisageant pas sa réalisation avant 2030.

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