La fête des opposants à l'autoroute A45
Selon les organisateurs, il y avait près de 2.000 personnes à la fête des opposants à l'A45 ce dimanche. Une fête avec le sourire, ce qui n'a pas empêché les revendications de se faire entendre.

« Des moutons, pas du goudron » pouvait-on lire sur un drap accroché à la benne d'un tracteur. Habitants, paysans, élus, ils se sont tous retrouvés pour une fête des opposants à l'A45 ce dimanche. Au programme : casse-croûte, théâtre, concerts et table-ronde avec des personnalités issues d'autre mouvements d'opposition (Notre-Dame-des-Landes, barrage de Sivens...).
« Installer une ZAD (ndlr. zone à défendre) comme à Notre-Dame-des-Landes, ce n'est pas la meilleure des solutions. Déjà parce que c'est illégal. Mais malheureusement, comme nous avons pu le constater à Sivens, quand les associations comme la Confédération Paysanne sont méprisées dans le dialogue, quand l'État refuse d'entendre les alertes du monde scientifique ou même de ses propres services s'opposant à ce genre de projet, il n'y a plus d'autre choix. Occuper le chantier, ça doit être le dernier recours pour obliger les élus à revoir leur position. Et ça ne suffit pas toujours... Nous à Sivens, on nous a répondu par la force, la répression, la violence contre les opposants jusqu'à la mort de Rémi Fraisse. Il aura fallu un mort pour revenir à un peu de sagesse et remettre le projet sur la table. » Ben Lefetey, du comité de sauvegarde de la zone humide du Testet (81), venu soutenir les opposants à l'A45.
Le plan de financement de 845 millions d'euros pour l'A45 a pourtant été voté cet été par la région, le département de la Loire, et Saint-Étienne Métropole mais les opposants n'entendent pas se démobiliser. Pour eux, ce projet est un non-sens économique et écologique à l'heure où la France sort d'un accord COP21 sur le climat.