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Horaires d'hiver à la SNCF : un TGV terminus à Besançon
Le 12 décembre la SNCF change ses horaires de trains. Certains usagers se retrouvent sans solution.

[Mise à jour du 23 novembre : la SNCF précise que l'aller-retour entre la Franche-Comté et Paris dans la journée est toujours possible. A la demande des élus, un nouveau cadencement a été mise en place avec une meilleure lisibilité ( des TGV qui partent à --h22) et surtout un temps de deux heures seulement d'attente entre chaque TGV au départ de Paris.]
C'était le projet phare des années 2000, la construction de la ligne TGV Rhin-Rhône. Une création qui devait permettre de relier Dijon à Mulhouse à grande vitesse, la première ligne TGV à ne pas passer par Paris.
Comme cela se fait pour chaque construction de ligne nouvelle de TGV, les collectivités locales ont été largement sollicitées aux côtés de l'état pour boucler le financement. L'ancienne région Franche-Comté a apporté la plus grosse part : 189 millions d'euros avec la participation des départements du Doubs, du Territoire de Belfort, de la Haute-Saône, mais aussi les communautés d'agglomération du Grand Besançon, de Belfort et du Pays de Montbéliard.
La région Alsace a apporté 104,7 millions d'Euros et l'ancienne région Bourgogne 68,1 millions d'Euros.
Les horaires d'hiver à la SNCF
Pour bien comprendre, il faut savoir que chaque année, la SNCF modifie ses horaires de trains, c'est ce que l'on appelle "le service d'hiver". Cela intervient chaque année lors du 2ème dimanche du mois de décembre.
Ces modifications permettent d'harmoniser au niveau européen la circulation des trains, mais aussi d'adapter l'offre à la demande. Ces modifications prennent en théorie compte de l'ouverture à la concurrence. C'est à cette date que sont ajoutés ou supprimés des trains, en principe pour mieux répondre aux besoins des voyageurs.
Un TGV terminus à Besançon au lieu de continuer jusqu'à Mulhouse
Le premier TGV qui part de Paris à 6h52 et qui arrive à Belfort-Montbéliard à 9h30 sera à partir du 12 décembre terminus à Besançon Viotte, ce qui permet de prendre une correspondance TER.
Dans la nouvelle offre au 12 décembre, le premier TGV au départ de Paris partira un peu plus tard, à 7h20 pour arriver à Belfort-Montéliarrd à 9h38 (au lieu de 9h30 actuellement).
A notre demande, la SNCF explique : "A partir du 12 décembre 2021, l’offre TGV Paris – Dijon – Mulhouse évolue pour proposer une offre plus simple, plus accessible et plus lisible avec un horaire de départ, une desserte et une destination valable a minima du lundi au vendredi".
"Les clients de la Grande Vitesse (LYRIA et TGV) continueront de bénéficier du même nombre d’allers-retours depuis Paris en semaine, à savoir Montbard 4 allers-retours, Dijon 14 allers-retours, Dole 5 allers-retours, Besançon 8 allers-retours, Belfort 8 allers-retours et Mulhouse 11 allers-retours ; mais les horaires évoluent".
"Pour répondre aux besoins exprimés par les clients et les élus, TGV propose un nouvel horaire de départ TGV depuis Paris à 9h30 (9h22 exactement) pour Dijon, Besançon, Belfort et Mulhouse du lundi au vendredi".
"Avec ce TGV, il sera donc possible de rejoindre les principales villes de la région Bourgogne Franche-Comté a minima toutes les 2 heures le matin depuis la capitale. (contrairement à aujourd’hui, où il y avait une attente de 4h au départ de Paris entre le TGV de 7h22 et celui de 11h22)"
Le problème c'est que de nombreux usagers qui ont l'habitude de prendre le premier TGV au départ de Paris, certains avec un abonnement annuel, se retrouvent largués sur le quai de Besançon avec plusieurs heures d'attente avant de pouvoir rejoindre Belfort-Montbéliard ou Mulhouse Pour la SNCF ces voyageurs n'ont qu'à prendre le TGV suivant ou partir la veille. Autre solution préconisée par la SNCF, prendre une correspondance TER.
Les protestations de la Fnaut
Une situation inadmissible pour la FNAUT, la Fédération Nationale des Usagers des Transports pour la région Bourgogne Franche-Comté. Pour son président Cedric Journeau, ce changement se fait au détriment des usagers.
Cedric Journeau déplore que la FNAUT soit toujours prévenue à la dernière minute : "C'est une information qui date maintenant de quelques semaines. Après les conséquences que nous avions vues assez rapidement, surtout pour nos collègues de Belfort, c'est que la première liaison qui partait de Paris vers 6h50, arrivait sur Belfort vers 9h 50 environ. Et bien elle permettait à un certain nombre de chefs d'entreprise ou des personnes du monde de l'entreprise ou des formations, de venir passer une journée sur Belfort et de repartir le soir sur Paris. Or, avec ce changement d'horaire, malheureusement, ce sera beaucoup plus difficile pour eux puisque le premier TGV qui arrivera sur Belfort arrivera sur le coup de 10 heures 30, 11 heures".
Des collégiens privés de transport
Autre conséquence, plus anecdotique car elle ne concerne que six élèves, mais symptomatique d'une décision prise sans aucune concertation avec les usagers.
Le Collège de Faucogney-et-la-Mer en Haute-Saône, est le seul en France à proposer une classe vélo de la 6ème à la 3ème. Une vingtaine d'élèves dispose d'un aménagement des cours dans la matinée afin de pouvoir pratiquer du vélo l'après-midi, du VTT ou du vélo de route. Cette classe vélo est désormais connue au niveau national, et des élèves viennent de toute la France suivre leur scolarité au collège de Faucogney afin de pouvoir pratiquer le vélo, ce sont pour certains de futurs champions.
Un douzaine de ces élèves habitent en dehors de la zone habituelle des scolarisation en collège, ils viennent de toute la France, certains arrivent le lundi à la gare TGV de Remiremont dans les Vosges, d'autres à la gare Belfort -Montbéliard TGV. Un système de navettes a été mis en place par les parents pour assurer le trajet de la gare jusqu'au collège. Il faut noter que ces élèves ont un abonnement annuel à la SNCF, une dépense qui ne bénéficie pas de la gratuité du transport scolaire car ils sont scolarisés dans un département autre que celui où il résident.
Ils sont internes, hébergés au lycée de Luxeuil-les-Bains, et rentrent chez eu le vendredi après-midi. Là encore un aménagement de cours leur permet de prendre leur train pour être rentrés le vendredi soir à la maison.
Lorsque les parents ont décidé d'inscrire leur enfant dans ce collège c'est uniquement parce qu'il y avait possibilité d'internat et que des TGV leur permettaient d'être au collège le lundi matin.
A partir du 12 décembre, six élèves originaires de Dijon, Chalon ou Macon qui prennent le lundi matin le TGV à Dijon jusqu'à Belfort-Montbéliard n'auront plus la possibilité d'arriver le lundi matin en cours car leur train du lundi matin sera terminus à Besançon. Une modification en cours d'année scolaire qui ne pouvait aucunement être anticipée par les familles.
Des familles qui ont aussitôt contacté la SNCF. Elle propose aux élèves d'arriver le dimanche, mais l'internat n'est pas ouvert le dimanche soir. De plus la majorité participe le week-end à des compétitions dans toute la France, partir le dimanche après midi n'est pas possible. Autre solution préconisée par la SNCF prendre le TER, mais cela allonge considérablement le temps de trajet pour ces adolescents.
Les familles essaient de s'organiser avec du co-voiturage mais cela allonge aussi le temps de trajet et oblige à prendre la route en hiver avec les risques liés.
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