Les vols entre le Maroc et la France suspendus, les voyageurs en "panique" à l'aéroport de Nantes Atlantique

Devant un comptoir d'enregistrement de l'aéroport Nantes Atlantique, une hôtesse rappelle les consignes : "un test PCR négatif et le pass sanitaire." Conditions indispensables pour pouvoir embarquer ce vendredi sur le vol en direction de Fès au Maroc. La royaume a annoncé unilatéralement la suspension du trafic aérien avec la France à compter de dimanche soir. Mais au départ, elle devait entrer en vigueur dès le vendredi soir. 

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"C'est la panique, hier je n'ai pas réussi à dormir", lâche Fatima. Cette septuagénaire n'avait pas vu ses enfants depuis quatre ans, elle est arrivée en France à la fin du mois d'octobre. Elle a passé quelques semaines dans le Sud chez une de ses filles, Fatima est à Nantes depuis à peine plus d'une semaine. "Je devais voir mon fils mais je ne vais pas pouvoir", dit-elle en sanglots. Ce dernier travaille à Poitiers et elle devait le voir la semaine prochaine. 

Test PCR obligatoire

Ce n'est pas la seule à partir en précipitation ce vendredi à l'aéroport de Nantes Atlantique. Icham accompagne sa mère. Cette dernière était là pour seulement quelques semaines. Elle actualise son téléphone dans l'espoir de recevoir son test PCR négatif à temps. "Elle doit rentrer parce que mon père est malade, il faut quelqu'un pour l'aider avec ses soins", explique son fils. 

À quelques mètres, son autre fils appelle le laboratoire d'analyse pour essayer de récupérer le résultat du test. Le couperet tombe, l'enregistrement ferme avant l'arrivée du précieux sésame. "On va trouver une autre solution, en passant par la Belgique ou l'Espagne", détaille Icham en prenant son téléphone pour regarder d'autres options. 

Soulagement

Du côté des arrivées, les passagers sont soulagés de poser le pied en France. Derrière ses lunettes de soleil fumées, Kamal se dit "chanceux" d'être ici. Il avait programmé ce vol avant les annonces, sans quoi il serait peut-être bloqué au Maroc. À l'entrée de l'aéroport de Casablanca il décrit des "policiers qui filtraient les passagers".

Selon lui, il n'était pas possible de passer les portes sans une carte d'embarquement valable. "J'ai plusieurs amis qui sont restés bloqués, le prix des billets a explosé depuis les annonces", indique-t-il. 

Avec des grosses valises et ses deux enfants en bas âge, Djelil est lui aussi heureux d'avoir réussi à rentrer. "J'ai eu peur d'une chose, le surbooking, donc on était cinq heures en avance à l'aéroport", souffle ce quadragénaire. Dans le hall, les appels se multiplient pour essayer de trouver des solutions de secours : tous les vols depuis Nantes sont complets jusqu'à dimanche.