Les vols Paris-Quimper devraient être maintenus malgré les annonces de Hop!
L'annonce a inquiété plus d'un usager : Hop! a fait part de son intention de suspendre ses vols entre l'aéroport de Quimper et Orly. La compagnie confirme l'information, mais du côté breton, on se veut rassurant : la ligne n'est pas en danger. On vous explique pourquoi.
Plus d'avions entre Quimper et Paris à partir du 28 octobre : Hop! la filiale d'Air France, a annoncé, cette semaine, la suspension de la ligne Quimper-Paris. Une ligne utilisée principalement par les entreprises du Sud Finistère, pour relier la capitale, et qui est régulièrement pointée du doigt : jugée coûteuse, peu fiable, avec des retards et des avions régulièrement déroutés.
Une obligation de service public prévue à partir de janvier 2020
Mais au cœur de l'annonce de Hop!, il y a un enjeu important : la création d'une Obligation de service public (OSP). Le Pacte d'accessibilité pour la Bretagne, ce document qui doit être signé en fin de semaine et qui prévoit les orientations de la politique de transport pour les prochaines années, assure la création d'une obligation de service public à partir de janvier 2020.
Il s'agit d'un cadre qui oblige la compagnie aérienne à répondre à certaines obligations, en terme d'horaires, de régularité, de fiabilité ou de tarifs. En échange, elle reçoit des compensations financières de l'État et des collectivités territoriales.
Un coup de bluff de Hop ?
Suite à l'annonce de la suppression des vols Quimper-Paris à partir du 28 octobre, cette OSP devrait être avancée, et intervenir dès l'automne. S'agit-il d'un coup de pression de la compagnie ? Jean-François Garrec, patron de la CCI qui gère l'aéroport, l'admet à demi-mots : "oui, je pense qu'il y a quelque chose comme ça, on peut le penser".
Un "coup de Trafalgar" pour le maire de Quimper, Ludovic Jolivet
Ludovic Jolivet, le maire de Quimper, lui, n'y va pas par quatre chemins. Dans un communiqué, il dénonce carrément "une véritable opération de chantage à l'égard de notre territoire", une "manœuvre (qui) parait cousue de fil blanc" ou encore "un coup de Trafalgar". Car si l'obligation de service public intervient plus tôt, Hop sera dédommagée plus tôt.
Le Conseil Départemental ne souhaitait pas cette obligation de service public. Armelle Huruguen, vice-présidente du conseil départemental, déplore qu'il faille demander aux collectivités de payer pour obtenir un service fiable. "Nous étions parmi les villes les plus chères de France avec Nice. En plus d'avoir le billet d'avion le plus cher de France, aujourd'hui on nous dit qu'il faut de l'argent, de l'argent public pour qu'il reparte et qu'il arrive à l'heure ici. C'est un peu particulier !"
Des liaisons Quimper-Orly assurées quoi qu'il arrive
Mais les partenaires se veulent rassurants : il ne devrait pas y avoir d'interruption du service entre Quimper et Paris. La CCI et la région Bretagne travaillent d'arrache-pied pour parvenir à un accord d'ici peu, détaille Jean-François Garrec, le président de la CCI Bretagne.
Les liaisons Quimper-Paris seront maintenues sans interruption promet Jean-François Garrec, président de la CCI