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Avec l'approche des élections régionales, la ligne Clermont-Saint-Étienne devient un enjeu politique
Environ 300 personnes viennent de manifester ce dimanche devant la gare de Boën-sur-Lignon, dans la Loire, pour demander la remise en service du tronçon ferroviaire reliant Boën-sur-Lignon à Thiers dans le Puy-de-Dôme.Une manifestation marquée par la présence très forte d'élus locaux et régionaux.

Ils continuent de demander la remise en service du tronçon entre Boën-sur-Lignon dans la Loire et Thiers, dans le Puy-de-Dôme : environ 300 manifestants viennent de se rassembler devant la gare de Boën-sur-Lignon. Une manifestation à la tonalité très politique, puisqu'elle a vu des élus de tout bord se joindre à la réunion, et la majorité régionale très critiquée par les participants.
Un panel d'élus transpartisan
Les précédentes manifestations des partisans de la ligne avaient bien été rejointes par des élus locaux, des municipalités concernées, et départementaux, qu'il s'agisse de députés ou de conseillers départementaux. Cette fois-ci, trois représentants des métropoles reliées par la ligne, à savoir Clermont-Ferrand, Saint-Étienne et Lyon, sont aussi venus apporter leur soutien.
Un déplacement important aux yeux de Martine, venue du Puy-de-Dôme : "cette ligne, c'est un lien important entre la campagne et la ville. La présence des métropoles ici est essentielle." La Puy-Dômoise apprécie l'importance du rassemblement : "je trouve que c'est bien, ça gagne ... et puis au niveau des élus il y a quand même un large panel !"
De fait ce dimanche la défense du tronçon a fait figure de mouvement transpartisan, si l'on en croit la présence du député LREM de la Loire Julien Borowczyk, du sénateur socialiste de la Loire Jean-Claude Tissot, de la sénatrice communiste de la Loire Cécile Cukierman, du député communiste du Puy-de-Dôme André Chassaigne, mais aussi d'élus régionaux socialistes et écologistes. Seule la majorité régionale n'est pas représentée.
L'échéance des prochaines élections régionales dans toutes les têtes
L'une des présences politiques les plus notées est celle de Fabienne Grébert, désignée tête de liste des écologistes aux prochaines élections régionales. La candidate ne se prive pas d'une telle occasion de tacler son probable concurrent, le Président de Région actuel Laurent Wauquiez, puisque les transports du rail relèvent de sa compétence : "On a les moyens de mettre 35 millions d'euros [le montant estimé nécessaire à la rénovation de la ligne] sur la table, pour relier Clermont-Ferrand à Lyon ! Laurent Wauquiez, qui se dit Auvergnat, n'est même pas capable de défendre des projets de ce type : c'est inadmissible."
Cette charge contre Laurent Wauquiez se double, pour la candidate écologiste, d'un rappel sur l'intérêt écologique de privilégier le rail à la route. Et là encore, elle tance son adversaire : "Il y a 800.000 personnes qui vivent le long de cette voie. L'avenir, ce sont les lignes ferroviaires du quotidien, et non pas des routes à 230 millions d'euros", dans une allusion à peine voilée au projet de contournement de la RN88, en Haute-Loire, financée en partie par la Région et contestée localement .
Le temps presse pour les défenseurs du tronçon
Cet air de campagne électorale n'est pas pour déplaire aux défenseurs locaux du tronçon. Parmi eux, Robert Regeffe, adjoint au maire de Boën-sur-Lignon, qui s'est déjà battu dans un premier temps pour la rénovation de la partie entre Montbrison et Boën. "A l'époque, on était un peu avant-gardistes. Là on voit une forte mobilisation, et c'est une opportunité. On est dans le bon timing avec les régionales, il ne reste plus qu'à croiser les doigts pour que cette fenêtre de tir soit productive."
De fait, les défenseurs de la ligne viennent d'apprendre qu'ils sont invités à parler du maintien de la ligne auprès de la Région, dans la semaine. Une première victoire mais ils ont devant eux un autre défi : faire entrer dans le prochain contrat de plan Etat-région la rénovation de la ligne. Le temps presse : la SNCF doit fermer administrativement le tronçon en juillet 2021, si les investissements ne sont pas décidés.
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